L'enquête de la justice espagnole sur les crimes du leader du Polisario Brahim Ghali a été rouverte par la justice espagnole. Cette dernière a signalé mercredi dans un communiqué faisant état d'un certain nombre d'erreurs de procédure. Le tribunal espagnol a décidé début juin que Ghali ne devait pas être détenu car aucune preuve n'avait été fournie qu'il serait coupable, entre autres, de torture, de meurtre et de génocide. Il s'envole pour l'Algérie le soir même. La plainte a été déposée devant un tribunal espagnol par l'association sahraouie des droits humains ASADEDH après avoir appris que Ghali se trouvait sur le territoire espagnol. L'ASADEDH a allégué dans sa plainte que des agents du Front Polisario, dont Ghali et des responsables de la sécurité algérienne, avaient commis de nombreux abus pouvant être qualifiés de torture ou de génocide. Selon l'ASADEH, ces exactions ont eu lieu dans les camps de Tindouf. Ghali fait également l'objet d'une autre plainte pendante, déposée par Fadel Breika, un dissident espagnol appartenant au Polisario. Il y a quelques semaines, le leader séparatiste était à l'hôpital San Pedro de Logroño, dans le nord de l'Espagne, pendant plus de sept semaines pour le traitement d'une infection au coronavirus. Sa présence en Espagne avait déclenchée une crise diplomatique entre le Maroc et l'Espagne. Rabat a appelé son ambassadeur à Madrid. Depuis lors, le dégel commence à se sentir entre les deux côtés.