Le chef du Front Polisario Brahim Ghali, hospitalisé en Espagne et objet d'une plainte pour tortures, témoignera par vidéoconférence devant un juge espagnol le 1er juin, selon des sources judiciaires. Le chef du Polisario, dont l'hospitalisation en Espagne a provoqué l'ire du Maroc et démontré des compromissions et des ententes souterraines de hauts responsables espagnols avec le commandement proche de Ghali, a été convoqué par la justice espagnole en raison d'une plainte déposée par Fadel Breika, un dissident sahraoui. Brahim Ghali est représenté en Espagne par le cabinet d'avocats Olle Sese Abogados. Le tribunal de l'Audience nationale a déclaré «qu'il pouvait assister à l'audience judiciaire à distance de l'hôpital par vidéoconférence s'il ne s'est pas complètement rétabli.» Brahim Ghali et d'autres dirigeants du groupe ont été accusés par des groupes de défense des droits de l'homme et des opposants politiques de crimes tels que génocide, meurtre, terrorisme et torture, selon le document de la Cour espagnole consulté par Barlamane.com. Brahim Ghali est soigné depuis mi-avril pour des complications liées à la Covid-19 dans un hôpital de Logroño, dans le nord de l'Espagne. Sa présence en Espagne a suscité "l'exaspération" de Rabat qui le considère comme un "criminel de guerre". Madrid a justifié son transfert par "des raisons strictement humanitaires", un argument que la presse espagnole a démonté. En Espagne, Brahim Ghali fait également l'objet d'une autre enquête à la suite d'accusations de crimes contre l'humanité formulées par l'Association sahraouie pour la défense des droits de l'homme (Asadedh).