L'Association sahraouie pour la défense des droits de l'Homme (ASADEH) a déposé une plainte contre Brahim Ghali auprès de l'audience nationale espagnole, pendant que ce dernier est alité dans l'hôpital San Pedro de Logroño. L'ASADEH demande à un procureur général de l'Audience national de «prendre les mesures pertinentes pour qu'une déclaration soit prise et empêcher sa sortie du territoire national espagnol», indique l'ONG. Dans un communiqué, l'association rappelle que «Brahim Ghali a été convoqué pour témoigner par le juge du tribunal numéro 5 de l'Audience nationale en novembre 2016» mais il ne s'y est pas présenté. Dans sa lettre adressée au procureur général, il est précisé que Brahim Ghali est entré en Espagne «sous une fausse identité pour éviter des problèmes avec la justice espagnole», tout en invitant le juge «à interroger le chef du Polisario et procéder à sa détention». L'Allemagne ayant refusé de l'accueillir, c'est finalement l'Espagne qui a été choisie après que le président Abdelmadjid Tebboune a obtenu l'assurance du Premier ministre Pedro Sanchez que Brahim Ghali ne serait pas inquiété par la justice, avait indiqué Jeune Afrique. Et ce, malgré le fait que le polisarien fait l'objet de plusieurs plaintes en Espagne, pour crimes contre l'humanité, séquestrations et tortures suite à une plainte déposée contre lui en 2008 par l'Association sahraouie des droits de l'Homme. D'autres responsables du Polisario et trois officiers algériens sont également mis en cause pour les mêmes chefs d'accusation. Selon l'agence de presse EFE, citant une source diplomatique espagnole, le chef du Polisario Brahim Ghali a été transféré en Espagne «pour des raisons strictement humanitaires, pour y recevoir des soins de santé».