Le chef du Polisario, hospitalisé en Espagne et qui fait l'objet d'une plainte pour «tortures», a été cité à comparaître le 1er juin, devant la justice espagnole, a indiqué un porte-parole du tribunal de l'Audience nationale. Le gouvernement espagnol a confirmé avoir accueilli Brahim Ghali «pour des raisons strictement humanitaires, afin de recevoir des soins médicaux» mais le Maroc rejette ces explications. L'horizon judiciaire du leader du Front Polisario, Brahim Ghali, s'est élargi, ce mardi, avec la décision du juge de l'Audience nationale Santiago Pedraz Gómez de rouvrir un dossier contre lui pour des crimes tels que le génocide. Dans une ordonnance, à laquelle l'agence espagnole EFE a eu accès, le magistrat a accepté de rouvrir une deuxième procédure contre Ghali, conduite par l'Association sahraouie pour la défense des droits de l'homme (Asadeh), en plus de la plainte déposée par Fadel Mihdi Breica, un citoyen espagnol d'origine sahraouie, pour des tortures présumées subies dans les camps du Polisario à Tindouf (Algérie). Selon le porte-parole de l'Audience nationale, la semaine dernière, la police a pu vérifier l'identité de la personne admise dans un hôpital de Logroño, dans le nord du pays, et confirmer ainsi qu'il s'agissait bien de Brahim Ghali. Son audition début juin dépendra de son état de santé, selon la même source. La décision d'accepter la plainte de l'Association sahraouie de défense des droits de l'Homme (Asadeh) a été connue quelques heures après l'arrivée massive de citoyens marocains dans la ville de Sebta et les entrées irrégulières à Melilla.