Lors d'un entretien bilatéral, le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio et le ministre marocain des Affaires étrangères Nasser Bourita ont réaffirmé leur engagement à promouvoir la paix et la sécurité régionales. Un dialogue marqué par des enjeux humanitaires, économiques et géopolitiques sous le leadership du Roi Mohammed VI. «Le Maroc est un modèle en Afrique.» Ces mots de Marco Rubio, récemment nommé secrétaire d'Etat américain, illustrent le ton de l'entretien qu'il a eu aujourd'hui avec Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères. Dans un contexte mondial marqué par les tensions géopolitiques et les défis humanitaires, cet échange incarne l'approfondissement d'une alliance stratégique entre les deux nations, solidement ancrée dans l'histoire et tournée vers l'avenir. Au cœur de cet échange, trois dossiers majeurs : la mise en œuvre de l'accord de cessez-le-feu à Gaza, la libération des otages et l'aide humanitaire déployée par le Maroc. Le Royaume, sous l'égide du Roi Mohammed VI, joue un rôle central dans la stabilité régionale et se positionne comme un acteur clé dans les efforts de paix. Le Maroc, pilier de la stabilité régionale Depuis des décennies, Rabat et Washington cultivent un partenariat unique, mêlant enjeux diplomatiques, économiques et militaires. L'administration américaine ne cesse de saluer le leadership du Maroc dans des dossiers sensibles, comme en témoigne son rôle actif dans l'aide humanitaire à Gaza. Le secrétaire d'Etat Marco Rubio a souligné l'importance de cette coopération, rappelant que «la stabilité de la région MENA passe par un partenariat fort avec des pays comme le Maroc». Dans le prolongement de ces discussions, les deux responsables ont également évoqué les Accords d'Abraham. Ces accords, auxquels le Maroc a adhéré en 2020, ouvrent des perspectives inédites pour la coopération régionale et les relations avec Israël, tout en renforçant l'alliance maroco-américaine. Un volet économique en pleine expansion L'entretien a également mis en lumière les ambitions économiques des deux pays. Depuis l'instauration, en 2006, de l'Accord de libre-échange bilatéral, les échanges commerciaux ont atteint des sommets, totalisant 5,5 milliards de dollars en 2023. Mais au-delà des chiffres, Marco Rubio et Nasser Bourita ont insisté sur l'importance d'élargir les investissements et la coopération commerciale. Pour le Maroc, le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche pourrait marquer un tournant décisif. Son premier mandat avait connu un événement majeur, celui de la reconnaissance de la souveraineté marocaine sur le Sahara. Ce geste historique a consolidé les relations bilatérales et permis d'espérer des avancées concrètes, telles que l'ouverture d'un consulat américain à Dakhla. Faiza Rhoul / Les Inspirations ECO