La justice espagnole a décidé de classer la plainte pour « génocide » visant en Espagne le chef des séparatistes sahraouis du Front Polisario, Brahim Ghali, convoqué par un juge début juin alors qu'il était hospitalisé. Ainsi, le haut tribunal de l'Audience nationale a annoncé ce jeudi 29 juillet dans un communiqué, que le juge en charge du dossier « a décidé de classer la plainte déposée par l'Association sahraouie pour la défense des droits de l'homme (ASADEDH) contre le leader du Front Polisario Brahim Ghali pour des délits de génocide en relation avec des faits présumés commis contre des citoyens marocains entre 1975 et 1990″. Selon la justice espagnole, « les faits sont prescrits, la commission du délit de génocide n'est pas établie, et les témoignages des témoins contredisent les affirmations contenues dans la plainte » qui avait été déposée en 2008. Hospitalisé en Espagne pour des complications liées au Covid-19, le séjour controversé de Brahim Ghali dans le pays ibérique avait provoqué une crise diplomatique avec le Maroc, qui a vu en cette action une certaine « trahison » de son voisin européen dont les collaborations et partenariats économiques, sécuritaires et migratoires restent nombreux. Pendant son séjour en Espagne, Brahim Ghali faisait l'objet de deux plaintes. Une déposée par l'ASADEDH basée en Espagne, et une autre, toujours en cours, de Fadel Breika, un dissident du Front Polisario naturalisé espagnol. Finalement, et après avoir été entendu le 1er juin par un juge qui n'a adopté aucune mesure coercitive à son encontre malgré ses dangereuses accusations, le chef du Front Polisario a vite quitté le territoire espagnol en direction de l'Algérie qui soutient coûte que coûte le mouvement séparatiste.