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Portrait - Pr Karim Touijer : Ce pur "produit" de l'école marocaine brille aux Etats-Unis
Publié dans L'observateur du Maroc le 05 - 02 - 2025

Il y a des êtres qui vous marquent dès le premier mot, qui savent donner au contact humain toute sa portée et son sens. Pr Karim Touijer est de cette trempe-là. L'attitude humble et le regard bienveillant, entre ses "key notes" au 7ème Congrès international d'oncologie génito-urinaire de Fès où nous l'avons rencontré et ses meetings express, il trouve le temps de répondre à nos questions, peut de temps avant qu'il ne s'envole de nouveau vers les Etats-Unis où il vit. Pr Touijer n'a rien perdu de sa "tamaghrabite", sa participation active aux travaux du congèrs à Fès le prouvent, tout autant que certaines des réponses données à travers l'entreveue qu'il a accordée à L'Observateur du Maroc et d'Afrique.
100% marocain
Pr Karim Touijer nous raconte sa fierté suite à sa distinction par le Prix du Meilleur médecin de New York en 2018. « C'était quelque chose de merveilleux pour moi et pour toute ma famille. C'était une distinction qui est venue couronner un travail de longue haleine et une reconnaissance qui était d'autant plus gratifiante car émanant des collègues », raconte l'urologue-oncologue marocain exerçant aux Etats-Unis. Reconnu pour son expertise dans le traitement des cancers génito-urinaires, notamment ceux du rein, de la prostate, de la vessie et des glandes surrénales, Pr Touijer est un « produit 100% » marocain.
« Je suis né et grandi au Maroc. Et j'ai eu mon diplôme de la Faculté de médecine de Casablanca en 1992 », nous apprend-t-il tout sourire. Jeune et le vent en poupe, le médecin fraichement diplômé part poursuivre sa formation aux Etats-Unis. Il enchaîne les résidences en médecine familiale et en chirurgie générale à l'Université du Kansas Medical Center, puis en urologie à l'Université de l'Arkansas pour les sciences médicales. Il obtient une maîtrise en santé publique de l'Université Harvard.
Humainement votre
La soif du savoir et la détermination sans faille conduisent le jeune médecin au succès aux Etats-Unis, pays où la concurrence est très rude. Il explique que le secret de sa réussite ne réside pas seulement dans son ambition, la confiance qu'il a lui-même et en son savoir-faire, mais aussi et surtout dans l'empathie naturelle qu'il a envers ses semblables. Un humanisme qu'il dit puiser de ses racines.
Pour Karim Touijer, au-delà de sa mission de lutte contre le cancer, l'exercice de la médecine oncologique consiste aussi à "faire le psy" en étant une oreille compatissante et une âme sensible à la détresse et à la souffrance du patient. « Les médecins doivent être des psychologues. La médecine est une science mais aussi un art. Le côté humain c'est l'art de la médecine. Il ne faut surtout pas perdre de vue que les patients sont des êtres humains dont l'existence a été bouleversée du jour au lendemain à cause d'une tumeur. Ils ont vitalement besoin d'aide », insiste le médecin avec émotion. Des propos qui trouvent d'ailleurs résonnance dans les actes de Touijer et dans son parcours d'exception.
La passion de la recherche
Depuis 2002, Karim Touijer exerce en tant que médecin spécialiste au Memorial Sloan Kettering Cancer Center à New York, où il est reconnu pour son utilisation des techniques chirurgicales les plus innovantes notamment la chirurgie mini-invasive et la laparoscopie avancée (Intervention permettant d'examiner l'abdomen ou le bassin). Sa distinction en 2018 est venue récompenser une expertise scientifique notable, un parcours professionnel d'excellence tout en respectant les normes les plus élevées en matière de pratique clinique.
En passant beaucoup de temps au chevet de ses patients, Pr Touijer n'oublie pas sa passion pour la recherche. Prolixe, ce chercheur a publié plus de195 articles dans des revues scientifiques indexées sur PubMed. De renommée internationale, il participe régulièrement à d'importants congrès locaux et internationaux pour partager son expertise en chirurgie mini-invasive et ses expérience dans le traitement des cancers de la prostate et du rein. Il est aussi membre de plusieurs sociétés scientifiques prestigieuses, telles que la Society of Urological Oncology, l'American Urological Association et l'European Association of Urology.
L'oncologue Polyglotte est également professeur au Memorial Sloan Kettering Cancer Center. Quand on lui demande de prodiguer un conseil aux jeunes oncologues qui le prennent pour modèle, il n'hésite pas à nommer trois impératifs : « Sur le plan scientifique, savoir alimenter sa gourmandise intellectuelle : Il faut se goinfrer de littérature scientifique, toujours lire et toujours apprendre mais sans se défaire de son sens critique. Tout au contraire, il est primordial de l'aiguiser pour pouvoir en tirer le meilleur et ne pas commettre d'erreurs "fatales" ».
Thérapie parallèle
Professeur Touijer nous raconte comment lors d'une récente visite à la faculté de médecine de Casablanca où il étudiait, la redécouverte du Serment d'Hippocrate ornant un mur de l'institution l'avait bouleversé. « Chaque médecin se doit de trouver le temps de relire ce serment et à plusieurs reprises. C'est pour se rappeler pourquoi on a choisi la médecine le premier jour et quelle est notre véritable mission : Aider son prochain. C'est une promesse que l'on doit honorer chaque jour et à chaque moment », proclame l'oncologue.
Remettant son tablier de médecin, Pr Touijer insiste sur l'humanisation des rapports médecin/patient qu'il considère comme une « thérapie parallèle» renforçant les chances de survie face à une maladie « qui n'est plus une fatalité et que l'on peut guérir et même vaincre par la vaccination (Cancer du col de l'utérus ex), par la prévention (comme la lutte anti-tabagisme pour le cancer du poumon), par le dépistage et le diagnostic précoce. Avec les avancées des différents traitements et les progrès de la médecine de précision même si l'on ne peut pas guérir certains cancers, on peut toutefois les stabiliser et les transformer en maladies chroniques. On permet ainsi aux patients de vivre une vie « presque normale », conclut l'oncologue. Lui qui fait tout pour insuffler l'espoir.
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