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Un journal belge révèle les crises internes en Algérie, la fragilité de son économie, ses politiques répressives et son rôle dans la déstabilisation régionale
Le journal belge De Tijd a publié un article analytique signé par le journaliste Fouad Kandoul, dans lequel il examine la situation politique et économique en Algérie. L'article met en lumière les crises structurelles auxquelles le pays est confronté, notamment la fragilité de son économie, ses politiques répressives et son rôle dans la déstabilisation régionale. L'article souligne que l'Algérie souffre de graves déséquilibres économiques en raison de sa dépendance excessive aux revenus du pétrole et du gaz, ce qui la rend très vulnérable aux fluctuations des marchés mondiaux. Bien que les prix de l'énergie aient récemment augmenté, cela n'a pas conduit à des réformes structurelles ni à une diversification économique. Au contraire, le taux de chômage continue de croître, en particulier chez les jeunes, où il dépasse les 30 %, l'un des taux les plus élevés de la région. Cette réalité pousse de nombreux Algériens, notamment les jeunes, à chercher un avenir ailleurs, soit en émigrant vers l'Europe, soit en rejoignant des mouvements de protestation appelant à un changement radical du système politique. Face à cette situation, le régime algérien poursuit sa politique répressive, ciblant les voix dissidentes par des arrestations et des restrictions des libertés. L'article met en avant le cas de l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, âgé de 75 ans, récemment arrêté en Algérie en raison de ses critiques envers le régime et de ses déclarations sur les frontières historiques avec le Maroc. Les autorités algériennes ont considéré ces propos comme une "atteinte à l'unité nationale", une accusation pouvant entraîner de lourdes sanctions. Sur le plan régional, l'article souligne que le régime algérien ne se limite pas à la répression interne, mais adopte également des politiques qui exacerbent les tensions avec ses voisins, en particulier avec le Maroc. La fermeture des frontières entre les deux pays entrave la coopération économique et limite les opportunités de développement dans la région, tandis que l'Algérie consacre d'énormes budgets aux dépenses militaires, renforçant ainsi la polarisation. Selon l'auteur, au lieu d'investir dans l'intégration régionale, l'Algérie persiste dans une posture hostile, privant ainsi l'Afrique du Nord d'une stabilité économique et politique qui pourrait bénéficier aux populations locales. Par ailleurs, l'article évoque la relation complexe entre l'Algérie et l'Europe. L'Algérie est un fournisseur clé d'énergie pour le continent européen, notamment dans le contexte de la réduction de la dépendance au gaz russe. Cependant, l'auteur met en garde contre le lien étroit entre l'institution militaire algérienne et Moscou, qui pourrait représenter une menace pour la sécurité énergétique de l'Europe. L'Algérie pourrait, en effet, utiliser ses exportations de gaz comme un levier de pression politique. L'article conclut que l'Europe est face à un choix clair : soit continuer à fermer les yeux sur la crise algérienne et ses répercussions, soit adopter une approche diplomatique plus ferme qui favoriserait la stabilité de la région. La stabilité politique et économique en Afrique du Nord n'est pas seulement une question régionale, mais un élément essentiel de la sécurité et de la prospérité de l'Europe.