Soutien à l'autonomie au Sahara : un consensus international affirmé    Service militaire: La Commission centrale de recensement fixe les critères de sélection des personnes éligibles au titre de l'année 2025    La IVe Convention africaine des médias se dresse comme rempart contre l'érosion des libertés démocratiques    OCP Green Water mobilise six milliards de dirhams de financement, via la CDG, pour la production durable d'eau    L'Etat nigérian de Kano scelle un accord stratégique avec le Maroc dans le solaire et l'agriculture    Cyberespace : Comment contrer la guerre hybride de l'Algérie [INTEGRAL]    Tarifs douaniers US : Le groupe Volkswagen envisage de produire des modèles Audi aux Etats-Unis    Mise en place de la Bourse de Nouakchott: la Bourse de Casablanca et la Banque centrale de Mauritanie signent un protocole d'accord    Le ciel algérien boudé: les vols d'Air France et Corsair vers l'Afrique passent désormais par le Maroc    Israël : deux proches conseillers de Benyamin Netanyahou sur le point d'être inculpés dans l'affaire dite «Qatargate»    Finale CAN U17 / Ce samedi, Lionceaux vs Aiglonnets : Horaire ? chaînes ?    1/2 Finale LDC (CAF) : Cet après-midi, Afrique du Sud vs Egypte    Série A. J33 : Naples doit l'emporter cet après- midi !    Liga : Flick fustige un calendrier de « farce » imposé au Barça    Foot/CAN U20 (Egypte-2025) : « Notre ambition est d'aller en Coupe du monde en tant que champions d'Afrique »    CAN 2025: le Maroc mobilisé pour achever 120 projets d'ici décembre    Températures prévues pour samedi 19 avril 2025    La météo pour ce samedi 19 avril    Arrestation à Casablanca d'un ressortissant norvégien recherché pour fraude fiscale d'envergure internationale    Nouakchott accueille la Semaine du Maroc, du 24 au 30 avril    Challenge N°965 : Du 18 au 24 avril 2025    Le Maroc se dirige vers une avancée militaire majeure avec l'acquisition des chars K2 sud-coréens    Leadership, innovation et impact : l'EMI célèbre l'entrepreneuriat des jeunes    Mohamed Ali Bensouda nommé Secrétaire Général de la CDG    Qatar : Un petit Etat par sa taille, mais grand par ses contradictions    Il est temps d'en finir avec le terrorisme frériste au Maroc    Escobar du Sahara : Naciri dénonce une conspiration autour de la villa de Californie    Le Maroc s'intéresse au char sud-coréen K2 Black Panther    Xi Jinping et Hun Manet s'accordent sur le renforcement du partenariat stratégique global    Omar Hilale : Le retour au Sahara marocain conditionné par le recensement espagnol de 1974    Lionel Messi révèle pourquoi il n'est pas retourné au FC Barcelone    RC Lens : Neil Aynaoui sur le départ ? Le club envisage une vente cet été    Un centre de recherche américain : des appels croissants pour classer le Polisario comme organisation terroriste en raison du soutien de l'Iran et de l'Algérie et de ses liens avec des groupes extrémistes    Trump suspend l'accord TikTok en attendant une issue au conflit commercial avec la Chine    En crise avec l'Algérie, le Mali accueille une réunion militaire de l'Alliance du Sahel    El enfado de Bourita contra los aliados del Polisario en España    Moroccan FM Bourita slams Polisario allies in Spain    Bab Sebta : Un Néerlandais arrêté avec de la drogue cachée dans un SUV de luxe    Affaire Salma : Ghadir condamnée à neuf mois de prison ferme    Le temps qu'il fera ce vendredi 18 avril 2025    Fraises congelées : le Maroc rafle la mise au Japon    Polisario : Sans salaires, les enseignants sont en grève    Jazzablanca 2025 : Casablanca va vibrer au rythme d'un line-up d'envergure internationale    Wizkid et Lojay enflammeront Mawazine 2025 avec la puissance pure de l'Afrobeats    De Tanger à Casablanca, Leïla Slimani en tournée pour présenter le dernier opus de sa trilogie    SIEL 2025 : De nombreux éditeurs mettent la Palestine à l'honneur    SIEL 2025: Les MRE, acteurs clés de la culture marocaine (Driss El Yazami)    Festival : les "Renaissances" des musiques sacrées    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



« Pax Americana » version Donald Trump pour mettre fin au conflit russo-ukrainien
Publié dans Maroc Diplomatique le 17 - 02 - 2025

La capitale française se réveille sous tension à l'orée d'un sommet européen exceptionnel, convoqué en urgence par le président Emmanuel Macron, afin de définir la réponse commune à l'initiative diplomatique de Donald Trump vis-à-vis de la Russie et de l'Ukraine. Pour l'Europe l'affaire est claire, comment empêcher un règlement du conflit russo-ukrainien uniquement dicté par les intérêts de Washington et de Moscou.
Il y a encore quelques mois, peu d'analystes auraient imaginé le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche. Pourtant, ce scénario s'est brusquement concrétisé lors de la dernière Conférence de Munich sur la sécurité, où son vice-président, J.D. Vance, a prononcé un discours remettant en cause les fondements mêmes de l'Alliance atlantique. Accusant son prédécesseur, Joe Biden, d'avoir « précipité l'Ukraine dans un conflit évitable », l'administration de Trump plaide désormais pour une approche plus directe avec la Russie. Son objectif avoué : imposer une « Pax Americana » qui mettrait rapidement un terme aux hostilités, quitte à contourner l'Union européenne et à négocier uniquement avec Moscou.
Ces déclarations ont provoqué une onde de choc à travers le Vieux Continent. Les Européens, dont beaucoup se sentent marginalisés par cette diplomatie américaine unilatérale, dénoncent un accord russo-américain passé dans leur dos. Pour autant, l'Union peine à afficher une position unie, tant les divergences internes se sont accentuées depuis le début de la guerre en Ukraine.
Un mini-sommet à Paris sous haute tension
C'est dans ce contexte que s'ouvre, ce lundi, le mini-sommet de Paris. Emmanuel Macron, souhaitant à la fois préserver l'unité européenne et conserver un canal de discussion avec Washington, y a convié plusieurs chefs d'Etat et de gouvernement. L'incertitude plane toutefois sur le format exact de ce rendez-vous. La Pologne, qui a d'ores et déjà confirmé sa présence, insiste sur la nécessité d'une fermeté sans faille face à la Russie et se dit très préoccupée par la volte-face américaine. Le nouveau Premier ministre britannique, Keir Starmer, doit également faire le déplacement.
Lire aussi : Trump et Poutine s'accordent à entamer "immédiatement" des pourparlers de paix sur l'Ukraine
Cependant, ce sommet restreint soulève déjà des critiques. Des pays d'Europe centrale, dont la Tchéquie et la Roumanie, se sentent relégués au second plan alors qu'ils ont été parmi les plus ardents soutiens de l'Ukraine. Leur exclusion de la table de négociation leur semble d'autant plus injuste que leur proximité géographique avec le conflit leur confère un rôle stratégique majeur. De son côté, le ministre hongrois des Affaires étrangères a qualifié ce rendez-vous parisien de « réunion des partisans de la guerre », accusant l'Ouest européen d'avoir exacerbé le conflit en multipliant les livraisons d'armes à Kiev.
En parallèle, une délégation américaine doit rencontrer, dès mardi en Arabie saoudite, Kirill Dmitriev, président du fonds souverain russe et ancien banquier de Goldman Sachs. Selon plusieurs sources diplomatiques, cette rencontre est censée « renforcer les relations et la coopération économique » entre Moscou et Washington. Kirill Dmitriev avait déjà joué un rôle déterminant dans les négociations de l'OPEC+ et les premiers échanges entre l'équipe Trump et la Russie, dès 2016. Les observateurs y voient le signe manifeste qu'un accord est en train de se dessiner, notamment sur des questions cruciales comme l'exportation de pétrole ou l'accès aux terres rares, éléments stratégiques dans l'industrie de haute technologie.
Le secrétaire d'Etat Marco Rubio, le conseiller à la sécurité nationale Mike Waltz et l'envoyé spécial pour le Moyen-Orient Steve Witkoff doivent également participer à ces tractations, qui prépareront le prochain sommet Trump-Poutine en Arabie saoudite. Cette démarche américaine tend à conforter l'impression, en Europe, que la Maison-Blanche cherche à isoler l'UE des discussions cruciales pour la fin du conflit, tout en sécurisant ses propres intérêts économiques et énergétiques.
La position allemande, traditionnel pilier de l'Union européenne, se retrouve particulièrement fragilisée. Le chancelier Olaf Scholz, déjà affaibli sur le plan intérieur, a qualifié la proposition de « paix dictatoriale » et appelé à déclarer un état d'urgence en Allemagne pour renforcer l'effort de guerre. Son entretien avorté avec J.D. Vance lors de la Conférence de Munich a illustré l'hostilité réciproque entre Berlin et la nouvelle administration américaine.
Le vice-président Vance n'a pas hésité à remettre en question l'avenir politique d'Olaf Scholz, déclarant que ce dernier « perdrait son poste lors des prochaines élections ». Dans une Europe déjà inquiète face à la crise énergétique, les critiques acerbes de Washington font craindre un éclatement au sein de l'Union, certains pays se sentant tentés de négocier de manière bilatérale avec l'administration Trump pour sécuriser leur approvisionnement en gaz.
Pour de nombreux dirigeants européens, l'entretien téléphonique récent entre Donald Trump et Vladimir Poutine sonne comme une « trahison ». Après avoir suivi la politique de sanctions et la rupture quasi-totale des liens commerciaux avec Moscou sous l'impulsion de Joe Biden, l'UE se retrouve confrontée à une Amérique reprenant langue avec la Russie sans la moindre consultation. Dans le même temps, le continent continue de payer son gaz à un prix quatre fois supérieur à celui d'avant-guerre, aggravant une crise économique déjà lourde de conséquences.
La révélation selon laquelle, malgré les milliards investis dans la défense de l'Ukraine, l'UE serait tenue à l'écart des bénéfices issus des terres rares, fait office de coup de grâce. Cet accord passé en seulement 90 minutes entre Trump et Poutine — selon des sources proches de la présidence américaine — priverait l'industrie européenne d'une ressource vitale, tandis que Washington et Moscou entendraient se partager la manne financière résultant du monopole sur ces métaux stratégiques.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.