Ca chauffe en Algérie, annonce Badria Atalah dans la nouvelle vidéo « Dirha Gha zwina » de Barlamane.com [Tout finit par se savoir]. La presse du pays a fait état de quatre généraux qui se sont enfuis à Malte, s'ajoutant à la longue liste de la fuite la fuite des cerveaux à l'étranger et des candidats à l'immigration clandestine avec tous les risques de pertes humaines ou de retours forcés de la part des autorités espagnoles et italiennes. D'emblée, l'animatrice de « Dirha Gha Zwina » fait une revue de presse en Algérie ainsi que le listing des noms des hauts gradés, hauts responsables et hommes d'affaires ayant réussi à fuir la situation politico-économico-sociale du pays ainsi que la purge de la part du pouvoir, à l'encontre des personnalités qu'il a dans le nez. La télévision allemand DW, annonce Badria Atallah, a même monté l'image d'une queue interminable de milliers d'étudiants algériens devant l'institut français, candidats à un certificat de langue pour pouvoir obtenir un visa, sésame leur ouvrant les portes de la France, sous le titre « cette image qui a fait le tour du monde met dans l'embarras les autorités algériennes ». Elle a largement été relayée par les réseaux sociaux. En juillet 2018 le cabinet international de conseil en stratégie BCG, établi à Boston, a réalisé une enquête internationale qui révèle que 84% des Algériens sont prêts à quitter leur pays vers l'est, l'ouest et le nord. Réflexion, journal algérien, a écrit en février 2019 que plus de 100 000 cerveaux algériens ont fui le pays, dont des médecins et ingénieurs. The Independent, journal anglais, a relaté le 30 juin 2019 la fuite de plus de 400 hauts responsables et hommes d'affaires algériens. Ils avaient tous peur des règlements de compte du pouvoir qui n'a épargné ni généraux ni ministres ni hommes d'affaires. Et ce, dans une logique de vengeance sans pareille avec comme perspective, la prison, que Saad Bouakba, journaliste algérien, avait qualifié de clientélisme qui avait faussé toutes les cartes. Ainsi, le général Chentouf Habib a simulé un rendez-vous médical en Belgique pour pouvoir fuir. Le général major, Said Bey, lui aussi a fui avec toute sa famille, alors qu'il était sous le coup d'une interdiction de quitter le territoire ce qui montre le degré de corruption que le pays a atteint. L'ex-ministre de l'Industrie et du Commerce Abdeslam Bouchouareb a fui à Beyrouth, l'ex-ministre de l'Agriculture Abdelkader Bouazghi a atteint le Canada. L'Etat a engagé des poursuites à leur encontre en état de fuite. Khaled Nizar lui-même ex-ministre de la Défense, est en fuite en France et Ghali Belssir ex- dirigeant de la gendarmerie a réussi à garder son lieu de fuite secret à aujourd'hui. Chakib Khalil ex-ministre de l'Energie a fui vers les USA. Et le richissime député Bahaaddine Tliba dont on ignore la cachette. Ce n'est qu'un petit aperçu de la longue liste de ceux qui ont fui à l'étranger Certains malchanceux ont été arrêtés à l'aéroport ou à l'intérieur du territoire comme Ali Haddad, l'ex-premier ministre Abdelmalek Sellal et plus de 30 ministres et hauts responsables qui se trouvent entre la prison Harrach et la prison militaire de Blida Quant aux milliardaires arrêtés, ils sont innombrables comme : Ali Haddad et Isaad Rabrab dont la richesse de chacun d'eux est estimée à plus de 4 milliards de dollars , Reda Kouninif, Mourad Aoulami, Mohieddine Dahkout, Abdelmoumen Khalifa, Abderrahman Achour, et Kamal Chikhi tous milliardaires en dollars. Il en va de même pour Said Bouteflika, ex-conseiller, Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, tous deux, ex-premiers ministres, Amara Benyounès ex-ministre du Commerce. Même pendant la crise dite de l'oxygène survenue avec la pandémie du Coronavirus, les généraux et hauts responsables ont continué à fuir leur pays. L'Algérie s'est vidée laissant le terrain à Chengriha et Tebboune, avec la dernière fuite en date de généraux vers Malte qui craignaient une guerre avec le Maroc et celles des responsables craignant les manifestations, l'éventualité d'un coup d'Etat et le chaos. Sans oublier la population qui fuit la soif, la faim, la cherté de la vie et l'inflation. Tout le monde parle de l'imminence de la révolution de la soif et de la faim en Algérie. La pénurie d'eau a frappé toutes les wilayas du pays, Alger comprise. L'agence américaine Bloomberg a, elle aussi, prévenu contre les effets de la situation socio-économique en Algérie qui a frôlé le désastre dont l'a sauvé, au dernier moment, l'augmentation du cours mondial des hydrocarbures. Les dirigeants arabes, de leur côté, ont adressé une demande à la Ligue arabe pour que le prochain sommet arabe n'ait pas lieu en Algérie. Car, comment un pays qui assoiffe son peuple peut prétendre réussir une action, s'interroge Badria Atallah ? La chaine de télé arabe Al Ghad n'est pas en reste et analyse le danger de la situation qui prévaut en Algérie. Dans le même sillage, la chaîne algérienne Annahar décrit la crise de la soif comme une crise de gestion de la chose publique. Il en est de même du media algérien Bilad jazairya et de Chourouq dont les reportages sur le territoire montrent le désespoir des Algériens assoiffés. Pendant qu'ailleurs dans le pays, à l'instar des habitants de Béchar, la population demande à l'Algérie de reconnaître la marocanité du Sahara pour que le Maroc les alimente en eau. Car il est, en tout état de cause, établi que le gaz n'étanche pas leur soif. Les télévisions ont même retransmis en images, la peur des footballeurs burkinabés de l'état des vestiaires du state de Mostafa Chaker, qui ont préféré se changer sur la pelouse. Un doyen de la fac de médecine, s'est exprimé dans les médias algériens, ainsi que retransmis dans l'épisode de Dirha Gha zwina de ce vendredi 10 novembre, dénonçant la pénurie d'eau dans les robinets mais sa présence dans les fondations qui prennent l'eau.