Dans le nouvel épisode de la saga « Dirha Gha Zwina » [NDLR : « tout finit par se savoir »] diffusée sur la chaîne YouTube de Barlamane.com, en arabe dialectal, Badriya Atallah, s'arrête sur le dernier passage du Chef du gouvernement sur Al Oula. Une sortie médiatique qui a révélé son amateurisme. La présentatrice de la capsule « Dirha Gha Zwina » rappelle que Saâdeddine El Othmani avait précédemment indiqué qu'il ignore les raisons qui ont fait de lui un Chef du gouvernement. Il s'agit d'une des « énigmes de notre temps » s'étonnait-il il n' ya guère longtemps. Elle se remémore que le chef du gouvernement s'est posé la même question par rapport à Mohamed Amekraz, à la tête du ministère du Travail et de l'Insertion professionnelle. « Une autre énigme », d'après El Othmani. Atallah se pose, dans ce cadre, la question sur la pertinence d'une telle question ? El Othmani pense-t-il que faire partie d'un gouvernement et donc conduire un pays est une question de pile ou face, à la manière d'un jeu de hasard ? Peut-être … vu le piètre passage, qui vient s'ajouter à une longue liste, du Chef du gouvernement sur Al Oula. Une perte de temps pour les téléspectateurs puisqu'El Othmani n'a rien présenté de nouveau et s'est contenté des annonces passées de son gouvernement, affirmant ainsi son manque de perspectives. Badria Atallah indique qu'en plus de zéro vision prospective, dès qu'il s'agit de s'expliquer sur une décision gouvernementale, chaque responsable lance la patate chaude à l'autre. Ce qui nous permet de comprendre l'étonnement émerveillé d'El Othmani sur sa nomination et celle de ses pairs au gouvernement. Cette habitude de se renvoyer la balle pour des bavures gouvernementales n'a pas épargné la loi « bavette » n°22.20 sur l'utilisation des réseaux sociaux. Un scandale sans pareil qui devait, en principe, pousser le Chef de gouvernement à démissionner. Mais pas uniquement. La présentatrice de la capsule « Dirha Gha Zwina » rappelle, dans ce sillage, le double discours d'El Othmani par rapport à plusieurs sujets chauds d'actualité, à savoir le port du masque et le plan de rapatriement des quelque 27.000 Marocains bloqués à l'étranger. De ce fait, Badria Atallah rappelle que les responsables gouvernements se rejettent – pour ne pas changer- la responsabilité de ce blocage. En effet, le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger, Nasser Bourita, avait jeté la balle au ministre de la Santé, Khalid Ait Taleb, qui a, à son tour, indiqué que c'est le Chef du gouvernement qui est derrière cette situation de blocage. Dans ce cadre, la présentatrice s »interroge sur les raisons qui poussent l'Exécutif à ne pas rapatrier les Marocains bloqués à l'étranger, alors qu'ils peuvent être placés en quarantaine, après consultations médicales, dans des hôtels, des cités universitaires et des maisons de jeunes et autres complexes, disponibles par centaines, puisque vides. Badria Atallah rappelle à qui de droit que le peuple va être prochainement appelé aux urnes. Ce sera l'occasion de changer ces paradigmes et « montrer à ces responsables que les Marocains n'oublient rien ». Elle avance même pour mémoire, que ceux qui ont remporté les dernières élections ne les ont pas gagnées par mérite mais à défaut de vrais concurrents. Abordant le paysage politique marocain, Badria note que le Parti de l'Istiqlal ne sait plus à quel saint se vouer : vent debout ou assis, les bras croisés ? Quant au PAM, le « Tracteur du parti » n'a pas encore trouvé le conducteur qui lui sied. L'USFP, pour sa part, ne pense qu'au calendrier électoral, et est guidé selon la direction du vent. S'agissant de l'Union constitutionnelle, elle le qualifie de parti « perdu », notant que son mode opératoire rappelle le cheval de la chanson populaire « Awdi » [mon cheval] du groupe Siham : sans bride, le destin le cravache. Concernant le RNI, Badria rappelle ses débordements et indique que le parti de la colombe risque de perdre des plumes à n'avoir pas su profiter du vide politique pour se positionner correctement sur l'échiquier des « forces » en présence. Elle promet, d'ailleurs, aux fans de la saga « Dirha Gha Zwina » de rebondir sur ce sujet . Et ce, dès que Barlamane.com terminera son enquête sur les dérapages du Secrétaire général du parti… car « tout finit par se savoir ».