Membres de la diaspora algérienne ou binationaux, des milliers de personnes ont défilé dimanche dans Paris pour réclamer de nouveau un changement de régime en Algérie. Plusieurs collectifs algériens se sont regroupés, dimanche, pour appeler à marcher contre le régime algérien, entre la place de la République et celle de la Bastille. Une mobilisation qui coïncide avec l'anniversaire du début de la guerre d'indépendance (1954-1962) et les contestations contre le référendum sur une nouvelle mouture de la constitution algérienne, présentée par Abdelmadjid Tebboune. La manifestation, qui a commencé à 15 heures sous une pluie battante, a rassemblé quelque 1 500 personnes, selon nos sources. Les marcheurs brandissaient à la fois des drapeaux amazigh (berbères) et algériens et étaient souvent venus en groupes. Tous les participants étaient d'accord pour rejeter la légitimité du président Abdelmadjid Tebboune, mal élu en décembre 2019, et de dénoncer partout ses politiques jugées «cruelles» et «inhumaines», que ce soit en Algérie ou sur la rive française de la Méditerranée. «Il faut qu'une nouvelle Algérie naisse», appellent plusieurs collectifs. Selon nos informations, Omar Bouraba, un militant d'Acda (Agir pour le changement et la démocratie en Algérie), ainsi que d'autres piliers antirégime ont pris part à la marche de dimanche. Ils affirment les émigrés algériens et leurs descendants, qui seraient au moins 2,5 millions en France, peuvent jouer un rôle dans le changement espéré.