Dans un avis, l'institution dirigée par Ahmed Rahhou a épinglé des décisions du département de Khalid Ait Taleb, qui ont permis aux laboratoires déjà installés de réaliser des surmarges. S'ajoute à cela le fait que le caractère élevé de ces prix a privé beaucoup de personnes d'accéder à ces services. Concernant les décisions du ministère de la santé relatives à l'élargissement des tests de dépistage aux laboratoire privés d'analyses biomédicales, nos confrères du Telquel rapportent que le conseil de la concurrence met en évidence la demande croissante sur les tests de dépistage, due à l'augmentation constante des cas enregistrés de personnes atteintes par le Covid-19, qui ne s'est pas accompagnée d'un élargissement suffisant soutenu de l'offre sur le marché concerné. La raison serait due aux restrictions réglementaires requises pour accéder au réseau des laboratoires Covid-19 autorisés ». Il est également indiqué que les cahiers des charges établis pour les laboratoires par le ministère le 12 septembre 2020, qui ont été revus le 23 août dernier, placent « haut et d'une manière disproportionnée la barre des exigences techniques, logistiques et humaines requises. Ce qui a eu pour effet d'exclure un grand nombre de laboratoires privés de ce marché», note l'avis. Ainsi, en juin 2020, seuls 10 laboratoires pouvaient effectuer les tests de dépistage, soit 1,6% du total des laboratoires privés d'analyses biomédicales. Ce nombre est passé à 17 laboratoires en août 2020, 53 en septembre 2020 (soit 8,8%), 90 en janvier 2021 (15%), 100 en avril (16 %) puis 171 récemment, ce qui représente à peu près 28,5% et ce, après l'ouverture du marché à tous les laboratoires privés d'analyses biomédicales le 23 août dernier. Chose qui a engendré la création d'une pénurie artificielle au niveau de l'offre, bien que la demande de tests n'ait cessé d'augmenter, compte tenu de l'augmentation croissante des personnes infectées par le Covid-19, ce qui a engendré des dysfonctionnements au niveau du marché des tests Covid-19, considère le document. Limiter le nombre de laboratoires autorisés à effectuer les dépistages Covid-19, a conduit, au niveau de l'offre, à des encombrements importants dus à l'affluence croissante des citoyens pour réaliser ces tests, ce qui augmente par voie de conséquence, le risque d'infection et de propagation du virus , relève l'institution et ce malgré la baisse des prix des intrants, notamment les réactifs et consommables, en plus des baisses des coûts liés. L'amortissement des équipements, qui n'ont pas été répercutés par par certains laboratoires, d'après les déclarations des parties auditionnées, rapporte la même source. Etant donné la non-application de la tarification nationale de référence, les laboratoires ont appliqué des prix pouvant atteindre 700 Dhs, contre les 450 Dhs du prix de référence négocié, soit un surprix de 35,7%. Ces pratiques ont affecté le pouvoir d'achat des consommateurs à cause des coûts élevés qu'ils ont dû supporter par rapport aux prix qui auraient pu résulter d'une concurrence effective sur le marché. Des surcoûts également supportés par les entreprises et qui ont affecté leur trésorerie.