Des sources médiatiques ont rapporté que la deuxième force politique du pays, le Parti authenticité et modernité (PAM), avait désigné Badia Chaouki, mère de l'extrémiste et ancien détenu pour terrorisme, Mohamed Hajib, comme tête de liste à la circonscription de Tiflet. Législatives, régionales et communales : 18 millions de Marocains sont appelés aux urnes pour trois scrutins qui décideront du futur gouvernement, mais aussi de quelques édiles aux profils inédits, dont la mère de l'extrémiste Mohamed Hajib. Plusieurs sources ont affirmé que Badia Chaouki est entrée dans la course électorale en tant que tête de liste des femmes au niveau de la commune rurale d'Ain Johra-Sidi Boukhalkhal, dans la ville de Tiflet (nord-ouest) Ce n'est pas la première nomination de la mère de l'extrémiste Hajib, qui a déjà gagné un siège sous les couleurs de l'Union socialiste des forces populaires dans la même commune rurale lors des élections précédentes. Cette fois, près de 18 millions de Marocains, dont 46 % de femmes, sont appelés à voter le même jour pour élire les 395 députés de la Chambre des représentants et les plus de 31 000 élus communaux et régionaux. Badia Chaouki sera-t-elle affectée par la réputation de son fils ? Elle est la mère de Mohamed Hajib, un ancien volontaire du djihad en zone pakistano-afghane, se présentant comme un adepte de la mouvance prosélyte Jamaat al-Tabligh, lequel a été arrêté en 2010 à l'aéroport de Casablanca en provenance d'Islamabad via Francfort, en Allemagne. Condamné pour terrorisme et libéré en 2017, il s'est depuis installé en Allemagne, dont il possède la nationalité. Un séjour source de multiples polémiques. Hajib, fils d'un professeur d'arabe militant de la gauche radicale pendant les années 1970 a désormais une obsession : nuire à l'image des institutions sécuritaires marocaines en diffusant théories complotistes et suppositions mensongères. En 2020, il a accusé les services français et le président Emmanuel Macron d'avoir commandité le meurtre, le 16 octobre, d'un enseignant, Samuel Paty, à afin d'occulter la conversion à l'islam de l'otage Sophie Pétronin, libérée une semaine plus tôt. Pour rappel, une nouvelle loi électorale, adoptée en mars, a modifié le mode de calcul du quota d'élus qui se fera dorénavant sur la base du nombre des électeurs inscrits et non des votants, une loi critiquée par le PJD mais soutenue par le PAM et les autres partis.