Mohamed Hajib, condamné en 2010 à 10 ans de réclusion pour terrorisme, après avoir été arrêté l'année précédente à la frontière pakistano-afghane, diffuse des contenus appelant à la haine et à la violence. Celui dont la sentence a été ramenée à cinq ans début 2012 avant d'être libéré en 2017 avait des affinités avec des groupes terroristes. Emprisonné entre 2010 et 2017 au Maroc pour terrorisme, le Maroco-Allemand, Mohamed Hajib, avoue dans une vidéo diffusée ce 7 mars, qu'il adhère à l'islamisme expatrié en Europe. Celui qui a adhéré à la mouvance des tablighs était en contact direct des mouvements djihadistes arabes et des groupes combattants formés dans les camps d'entraînement. Hajib reprend dans ses imprécations le lexique d'Ayman al-Zaouahiri, chef d'al-Qaïda, qui appelle à la vengeance et aux représentailles. Arrosé par la prédication (prêches extrémistes relevant de la da‘wa, une sorte d'appel politico-religieux), il avoue avoir été capturé en Pakistan dans la traque des chefs et des membres de la nébuleuse terroriste dans ce pays. Salafiste fanatisé, Hajib avoue également servir les projets d'islam rigoriste, usant d'anathèmes, d'arguments d'autorité, affirmant que l'objectif principal est de «purifier la société et de punir». Son référentiel permet de prouver des liens éventuels avec les propagandistes d'al-Qaïda. Hajib, qui dévoile dans ladite vidéo son assiette intellectuelle réelle, donne aux actes sanguinaires et absurdes une dimension rationnelle et pragmatique et assume des affinités doctrinales avec le courant takfiriste, incitant à l'insurrection urbaine, au passage à l'action violente qui, selon lui consiste à «pourchasser le mal» et à «inciter au bien» au sein de la société. Hajib, défendu par, l'ONG Amnesty International, dévoile librement son prosélytisme, ses injonctions, appelant à «des action de purification», puisqu'il estime la population perdue à jamais «dans l'indignité». Cet ex-terroriste, en plus de distiller sa propagande sur le web pour pousser les radicaux à aller se faire exploser devant des cibles approximatives, réclame de l'Allemagne 1,5 million d'euros de dommages et intérêts pour l'avoir expulsé vers le Maroc.