Au lendemain des manifestations pour la célébration de l'an II du Hirak, qui a chassé le président Abdelaziz Bouteflika du pouvoir après 20 ans de règne, des centaines d'étudiants sont descendus dans la rue en Algérie, malgré la forte présence policière, afin de relancer le Hirak des étudiants qui se déroulait chaque mardi. Selon les vidéos et les photos massivement partagées sur les réseaux sociaux, un dispositif sécuritaire a été déployé pour empêcher le déroulement des manifestations des étudiants. Malgré cela, les protestataires ont réussi à entamer leur première marche depuis mars 2020. Les étudiants, soutenus par de nombreux citoyens algériens, ont repris les anciens slogans hostiles au pouvoir en place : « État civil et non-militaire », ou encore « le peuple veut l'indépendance », tout en précisant que leur marche est « pacifique » et que leurs « revendications sont légitimes ». * * * A noter que la police, qui a essayé d'empêcher les protestataires d'avancer, a procédé à des interpellations musclées. Déclenché le 22 février 2019, le Hirak, un mouvement de protestation populaire inédit en Algérie, avait poussé le président Abdelaziz Bouteflika, au pouvoir depuis deux décennies, à la démission deux mois plus tard. Ce mouvement pacifique a dû suspendre ses marches hebdomadaires le 13 mars 2020 en raison de l'épidémie de coronavirus. Mais il continue de réclamer le démantèlement du « système » en place depuis l'indépendance en 1962, synonyme à ses yeux d'autoritarisme et de corruption.