Le ministère de la solidarité, de la femme, de la famille et du développement social s'est essayé, mardi à Rabat, au cours d'une cérémonie solennelle présidée par Bassima Hakkaoui, à la contractualisation du partenariat en signant une série d'engagements avec des associations de la société civile. La ministre qui a dit les fondements de cette initiative en présence de certains de ses collègues et de représentants de la société civile a déclaré qu'elle en espère le renforcement des liens avec la société civile, ce qui «contribuera au renforcement de la démocratie participative». Cette rencontre, a-t-elle ajouté, s'inscrit dans le droit fil du credo du ministère qui considère que le progrès et le développement social sont l'affaire de toutes les composantes de la société, comme elle répond aux vœux de tous, car «marquée par la volonté de transparence et de bonne gouvernance». Elle a annoncé que le partenariat que veut instaurer le ministère avec les associations au moyen notamment de ces subventions se base désormais sur les trois grands principes que sont la diversité dans la conformité aux objectifs du ministère, l'importance des populations cibles et la répartition géographique des associations ainsi que l'importance de leur action. Elle a révélé que sur la base de ces préalables seront distribués 233.877.559 dirhams d'aides financières à 864 associations réparties «sur l'ensemble du territoire national». Bassima Hakkaoui a précisé que les projets candidats au financement ont été évalués par différentes commissions du ministère et qu'au final un premier lot de 226 initiatives a été retenu pour une aide de 65.000.000 de dirhams. Elle a révélé que la région du Souss-Massa-Draâ se situe en tête des bénéficiaires avec 13% du total des projets retenus dont 19% générateurs de revenus. Cependant, a-t-elle affirmé, les projets à l'usage des personnes âgées ne constituent que 1% du total et ceux qui profitent aux handicapés seulement 23%. Elle a également regretté que les projets qui n'ont pas été retenus l'aient été par manque de rigueur dans leur présentation et a promis l'aide de son département pour dépasser ce genre de difficulté. Elle a, en outre, invité les nouveaux bénéficiaires à faire preuve de transparence et de pertinence dans la réalisation des subventions qui leur ont été octroyées. Selon une étude récente, les associations marocaines s'activent principalement dans des domaines liés au développement. Elles agissent également dans des secteurs transversaux tels que l'éducation, la formation et le soutien aux populations vulnérables ou marginalisées. Elles exercent également dans certains secteurs comme la santé, l'environnement, le handicap, l'habitat, les infrastructures de base, la gestion des espaces sociaux… Leur financement est en général assuré par les cotisations des membres (83,5%), par des financements publics (75,9%), les actions d'autofinancement (42%), les bienfaiteurs privés (37,7%), les entreprises (12%), et les financements internationaux (10%). Les 2/3 des actions réalisées par ces associations sont financés grâce aux subventions de l'Etat qui reste leur principal partenaire.