Réunies par le ministère du développement social, de la famille et de la solidarité, des centaines d'associations ont assisté, mardi à Rabat, à une rencontre sur les termes de partenariat avec le département de Bassima Hakkaoui. Des centaines de représentants d'associations ont fait le déplacement à Rabat pour répondre à l'invitation lancée par le ministère du développement social, de la famille et de la solidarité. Mardi dernier, il fallait arriver tôt à la fondation Mohammed VI pour l'éducation-formation pour espérer y trouver une place assise. Des centaines de représentants d'associations ont en effet fait le déplacement à Rabat pour répondre à l'invitation lancée par le ministère du développement social, de la famille et de la solidarité. Ce dernier est ainsi l'initiateur d'un dialogue entre société civile et Etat. Dialogue qui se doit de dépasser les simples questions relatives au financement des actions associatives pour s'intéresser plus à la stratégie des associations et à leur vision sur le long terme. « La société civile, notre alliée » « Le partenariat avec la société civile est de la plus haute importance pour le ministère de la solidarité », a lancé Bassima Hakkaoui, qui a tenu à assister, une fois n'est pas coutume, à toute la matinée d'échanges avec les associations. Conformément aux prérogatives de la nouvelle Constitution, la participation de la société civile et sa consultation est en effet fortement sollicitée. Une participation active, tant dans la construction des différents programmes liés au développement social, que dans la réalisation de projets liés aux domaines d'intervention du ministère. En cela, il faut comprendre notamment la lutte contre la violence à l'égard des femmes, la promotion des droits des enfants, ou encore la réinsertion sociale des personnes en situation difficile. « Nous ne pourrons aider les projets associatifs qui sortent de nos prérogatives. D'autres ministères sont là pour s'en charger », précise à ce titre le directeur du développement social Abdellatif Bouazza. Seulement, pour que les associations aient le poids souhaité et deviennent véritablement une force de propositions dans l'élaboration de politiques publiques, il faut avant tout qu'elles remédient à certains de leurs dysfonctionnements structurels. Une étude réalisée en 2011 sur le fonctionnement des associations a révélé plusieurs problèmes au sein de ces organisations. Mal gérées, plusieurs associations finissent par brasser du vent sans réussir à réaliser des actions bien ciblées et pérennes. La ministre revient sur les dysfonctionnements majeurs repérés au sein de ces associations. « On remarque une répartition géographique inégale des associations, et une faible représentation au niveau rural. Aussi, la présence des mêmes personnes pendant une longue période dans le bureau nuit à la bonne gouvernance de ces organisations », a-t-elle souligné à une assistance attentive. Là où le bât blesse également, c'est au niveau financier. Face à une caisse quasiment vide, les associations se tournent souvent vers l'Etat, qui demeure leur principal bailleur de fonds. Nouveau manuel de procédures Leur capacité à mobiliser des fonds par leurs propres moyens demeure ainsi très limitée. D'autres faiblesses associatives ont été décelées, comme le manque de supervision et de gestion, les difficultés dans la communication interne, ainsi que la rare représentativité des jeunes de moins de 25 ans en leur sein, qui ont du mal à se faire une place au sein du tissu associatif. Lors de cette rencontre, le ministère, en la personne de son directeur du développement social Abdellatif Bouazza, a présenté le nouveau manuel de procédures destiné aux associations, qui définit notamment les critères à respecter pour prétendre à un financement de projets par le ministère. Un manuel qui sera bientôt diffusé aux associations. 200 associations formées à Tadla-Azilal Des sessions de formation seront organisées du 25 juin au 7 juillet par la coordination régionale de l'Agence de développement social (ADS) dans la région de Tadla-Azilal. Celles-ci s'inscrivent dans le cadre du plan de renforcement des capacités des associations (Programme Takwia), et profiteront aux 200 associations locales de la province d'Azilal. Elaboration des projets de création d'AGR, ingénierie des projets, planification stratégique, communication associative, ou encore gestion administrative et financière, sont autant de thèmes développés lors de ces formations. * Tweet * * *