Le ministère de la Jeunesse et des Sports a mis à exécution sa mise en garde contre les fédérations récalcitrantes, laxistes ou en proie aux conflits. Seules les instances fédérales en règle ont bénéficié de subventions. Seulement 30 fédérations, sur les 45 existantes, ont été conviées jeudi par ministère de la Jeunesse et des sports à la cérémonie de signature des contrats-objectifs. Les laxistes, celles en poire aux conflits ou encore n'ayant pas respecté les critères du ministère de tutelle n'auront rien. Les Fédérations royales marocaines concernées par les subventions sont celles d'haltérophilie, athlétisme, aviation légère, aviron, badminton, billard et snooker, body building, bridge, canoë-kayak, cyclisme, escrime, full-contact et thaï-boxing, hockey, jet ski, sports pour personnes handicapées, judo, karaté, luttes associées, motos-cyclisme, pétanque, sports de montagne, aérobics, boules, surf et body board, Tai-Jitsu et Sambo, tennis, tennis de table, tir à l'arc et tir sportif ainsi que celle de yachting à voile. Présidant la cérémonie de signature, le ministre de la jeunesse et des sports, Mohamed Ouzzine, a souligné qu'"un véritable travail de construction a été déployé il y a déjà six mois sur la voie de la réforme concrète de notre système sportif", estimant que “la signature de ces avenants jette les bases des nouveaux cahiers des charges entre le ministère et les Fédérations sportives nationales". Le montant total de ces avenants s'élève à environ 110 million de Dh, soit 15 pc de moins par rapport à l'enveloppe initialement prévue, a-t-il précisé. Ces avenants n'ont pas concerné plusieurs fédérations «à cause de contraintes qui leur sont propres. Elles doivent d'abord régulariser leurs situations», a souligné le ministre. Rappelant les orientations stratégiques énoncées dans le message royale adressé aux participants aux Assises nationales du sport, tenues en octobre 2008 à Skhirat, Ouzzine a insisté sur la bonne gouvernance qui se doit de s'inscrire en corollaire de chacune des actions prévues par les nouveaux contrats. Cela se traduit par « le subventionnement précis, la mise en conformité des statuts de chaque fédération avec les statuts-types de la nouvelle loi sur le sport, l'engagement chiffré à élargir la base des pratiquants et à couvrir tout le territoire national, l'implication du ministère dans le choix des directeurs techniques nationaux, ou la transparence exigée à travers la tenue de comptes détaillés et validés par des commissaires aux comptes agréés », a-t-il dit, soulignant que la bonne gouvernance est désormais inscrite dans les gênes de chaque action fédérale. Le ministère, qui a réalisé un travail de fond avec chaque fédération sportive, est parvenu à dresser un premier bilan de cette entreprise, incluant, notamment, l'amélioration de la gouvernance juridique, financière, technique et administrative, la préparation du tissu sportif à la mise en place des nouveaux statuts des associations sportives, l'implication incontournable du commissaire aux comptes pour l'audit et la validation des comptes annuels, a-t-il précisé. De son côté, le ministre d'Etat, Abdellah Baha, a mis l'accent sur les trois piliers fondamentaux de la bonne gouvernance, en l'occurrence la démocratie, la transparence et la reddition des comptes, soulignant l'impératif de la contribution de ce secteur aux changements que connait le Royaume. Même son de cloche chez Mme Bassima Hakkaoui, ministre de la Solidarité, de la femme, de la famille et du développement social, qui a qualifié cette démarche d'"étape importante" qui traduit les principes de bonne gouvernance prônés par la nouvelle constitution, mettant en relief l'obligation de permettre à la femme marocaine d'exercer son droit au sport et à occuper les postes de responsabilité au sein des instances sportives. Pour sa part, le ministre chargé du budget, Driss El Azami El Idrissi a loué la jonction entre contrats et objectifs dans le cadre de la réforme de la loi organique relative à la Loi de finance, estimant que les Fédérations sportives, qui se sont vues octroyer les ressources financières nécessaires, sont désormais liées à des objectifs précis, ce qui est de nature à contribuer à l'orientation des dépenses publiques. Pour le ministre chargé des Relations avec le parlement et la société civile, Habib Choubani, l'attention, en matière sportive, ne doit pas se focaliser sur des buts lucratifs, mais sur la promotion de la société civile, tout en préservant ses spécificités, formulant le souhait que le sport soit un levier de développement à tous les niveaux. Ont pris part également à cette cérémonie Abdeladim Guerrouj, ministre chargé de la Fonction publique et de la modernisation de l'administration, Mohamed Najib Boulif, ministre délégué chargé des affaires générales et de la gouvernance et El Houssein El Ouardi, ministre de la Santé ainsi que Kamal Lahlou, vice-président du comité national olympique marocain.