La ministre de la solidarité, de la femme, de la famille et du développement social a réaffirmé solennellement, mardi à Rabat, la volonté du gouvernement de concrétiser les engagements pris dans le cadre du programme de promotion des droits des femmes. Bassima Hakkaoui a fait cette déclaration au cours de la conférence de presse qu'elle a donnée à l'occasion de la Journée nationale de la femme marocaine. La ministre qui a fait le bilan de l'action entreprise par le gouvernement dans le cadre de «la promotion des droits de la femme» et qui a dressé les perspectives qui s'offrent sur ce plan a affirmé que «toutes les mesures programmées dans ce cadre seront réalisées dans les délais». Elle a précisé que d'ici à fin 2013 seront créés l'Observatoire national sur la violence contre les femmes et l'Observatoire pour l'amélioration de l'image de la femme dans les médias. Elle a ajouté que la même période verra l'adoption du projet de loi portant création de l'institution sur la parité et la lutte contre toutes les formes de discrimination contre les femmes et, celui relatif au Conseil consultatif de la famille et de l'enfance. Bassima Hakkaoui qui a réfuté des critiques sur le ralentissement du programme gouvernemental pour la promotion des droits de la femme a également annoncé la révision de la loi 14.05 relative à l'établissement des institutions de protection sociale et à leur gestion, ainsi que la prochaine présentation au Parlement d'une loi imposant l'étude préalable des conséquences sociales des politiques publiques avant leur discussion au sein de l'Exécutif. La ministre qui a également déclaré que deux principes essentiels soutiennent son action a énuméré en premier une série de mesures propres à renforcer la communication de son département avec les autres composantes de la société et, la sensibilisation à la situation et aux droits des femmes. Elle a affirmé que désormais les associations qui reçoivent des aides du ministère seront suivies et auditées. Bassima Hakkaoui s'est, en outre, dite convaincue de la nécessité d'institutionnaliser le partenariat de son ministère avec les associations de la société civile «dans le cadre de la gouvernance». Elle a laissé entendre qu'en parallèle elle compte développer la coopération avec les partenaires étrangers. Elle a cité les exemples de la Ligue arabe et de l'Union et le Conseil européens. La ministre a, par ailleurs, considéré de la plus haute importance la propagation de la culture du respect des droits des femmes. Elle a déclaré que son département s'emploiera à institutionnaliser les principes de la parité et de l'égalité et à en concrétiser les règles. Elle a précisé que l'égalité des chances est le premier palier qui mène à cette parité souhaitée et que le degré qui suit lui paraît être l'autonomisation qui libère la femme des contingences matérielles et de la tutelle de fait à laquelle elle peut conduire. Bassima Hakkaoui qui s'est dite optimiste quant à l'évolution des droits des femmes au sein de la société marocaine a laissé entendre que le rôle des associations militantes est essentiel à la bonne conduite du projet sociétal qui vise à faire des femmes des citoyennes et des opérateurs économiques, politiques et sociaux à part entière. Elle a également affirmé que pour avoir l'image la plus fidèle de l'existant sur ce plan, le ministère compte mettre à contribution ses fonctionnaires de l'entraide nationale. Ils sont sur le terrain, ils le connaissent, a-t-elle conclu.