Contre le Mali, le sélectionneur national ne veut laisser rien au hasard. Baddou Zaki, qui doit gérer des conditions de récupération des joueurs, leurs avertissements et leurs indisponibilités, demeure optimiste. Son objectif est de se qualifier en finale. Entretien. Aujourd'hui Le Maroc : Comment allez-vous aborder la demi-finale de la CAN contre le Mali mercredi soir ? Baddou Zaki : C'est un match difficile qui mettra aux prises deux équipes qui ont les meilleurs attaques de cette Coupe d'Afrique des nations 2004 en plus de la meilleures défense pour l'équipe nationale. Je peux également dire que les deux sélections sont les auteurs des deux meilleurs parcours depuis le début de la compétition. Leur face-à-face constitue donc un choc dans ce tournoi. Ce mercredi au stade olympique de Sousse, il y aura du très bon football sur le terrain. Cela dit, toute l'équipe nationale est déterminée à avoir le dernier mot. Joueurs et staffs technique et médical sont mobilisés pour offrir au peuple marocain un beau résultat en se qualifiant à la finale. Un exploit que les Marocains n'ont pas vécu depuis de très nombreuses années. Dans quelle mesure les prolongations jouées par les Lions de l'Atlas les pénaliseraient-ils contre le Mali? Nous n'avons pas uniquement trente minutes de jeu de plus que les Maliens dans les jambes, mais également une journée de récupération en moins. Il est clair que la tactique de la rencontre prendra en considération tous ces éléments pour ne pas être surpris en cours de rencontre. C'est un fait que personne ne nie. Mais il nous faut faire avec cette donne. La condition physique risquera certes de nous faire défaut, mais nous avons nos propres astuces pour y remédier. Dès lundi dernier, la préparation physique des joueurs et leur récupération ont été les soucis majeurs du staff marocain. Et les joueurs seront tous au top ce mercredi à Sousse. Quel est l'état de santé de Talal El Karkouri ? Talal souffre d'une élongation à la cuisse gauche contractée dans le courant de la deuxième mi-temps des quarts de finale contre l'Algérie. Les examens cliniques, ainsi que l'échographie qui ont été effectués lundi après-midi ont révélé cette blessure. L'état de santé du défenseur nécessite du repos. Il ne sera donc pas aligné lors des demi-finales. Il pourrait se rétablir pour ce qui est de la suite de la compétition. Talal est actuellement sous traitement et est attentivement suivi par le staff médical de l'équipe nationale qui fait tout son possible pour que ce joueur puisse regagner les terrains dans les plus brefs délais. Comment allez-vous gérer son absence ? Vous savez, je dispose de 22 joueurs sélectionnés spécialement pour être prêts à tout moment à intégrer le terrain. L'indisponibilité de Talal, qui fait du très bon travail dans la défense de l'équipe, risquera certes de perturber cette dernière. Mais d'autres joueurs, et à leur tête Noureddine Naybet, seront sur le terrain mercredi pour assurer cette tâche. Qu'en est-il des nombreux joueurs qui ont écopé de cartons jaunes contre l'Algérie ? C'est également une donne qu'il faudra prendre en considération contre le Mali. Plusieurs titulaires ont en effet écopé de cartons jaunes lors des quarts de finale. Comme je l'ai déjà dit pour la condition physique, c'est un élément qui entre bien sûr en considération. Tous ces joueurs avertis risqueraient de ne pas se donner à fond pour éviter d'en recevoir un deuxième contre le Mali. Mais j'ai toujours demandé à mes joueurs d'aborder chaque rencontre à part. Ils se sont donc concentrés sur la demi-finale, abstraction faite de la possibilité d'être absent d'une finale en cas de qualification. • Propos recueillis à Monastir par Fadoua Ghannam