Les Lions de l'Atlas jouent aujourd'hui à Sousse les demi-finales de la CAN 2004 contre les Aigles du Mali. Les deux équipes, auteurs de très beaux parcours jusque-là, détiennent les deux meilleures attaques du tournoi. Les prolongations jouées par les Marocains en quart pourraient cependant les handicaper. Cela fait 16 ans que les Marocains attendaient ce moment : entendre l'hymne national en demi-finale de la Coupe d'Afrique des nations. Et ce vœu se réalisera en Tunisie. Ce mercredi soir à 18h GMT dans le stade olympique de Sousse, les Lions de l'Atlas y jouent en effet pour une place en finale de cette grandiose compétition africaine contre les Aigles du Mali. Les deux équipes ont non seulement le même objectif, mais elles ont également des chances égales d'accéder en finale. Les Lions de l'Atlas, ainsi que leurs adversaires du jour, ont été les auteurs de très bons parcours depuis le début de la compétition. Ils possèdent tous deux les meilleures attaques du tournoi avec 9 buts en 4 matches, avec un léger avantage cependant pour les poulains de Baddou Zaki qui détiennent la plus forte défense également puisqu'ils n'ont encaissé que 2 buts contre 4 pour les maliens. N'ayant pourtant pas été favoris du groupe D où ils ont évolué lors du premier tour et qui comptait également un autre demi-finaliste, le Nigeria, en plus de l'Afrique du Sud, les Lions de l'Atlas en ont surpris plus d'un par leur jeu cohérent et leur discipline tactique. Contre l'Algérie qu'ils ont battue (3-1) en quarts de finale, ils ont fait preuve d'une détermination sans faille et d'une condition physique hors-pair, jouant 120 minutes sans montrer le moindre signe de fatigue. Et c'est peut-être ce qui risque de les handicaper ce soir face au Mali. «Nous nous sommes donnés à fond dimanche dernier à Sousse pour décrocher notre billet au carré d'or. Ces 30 minutes supplémentaires risquent de se faire ressentir ce mercredi», estime Youssef Mokhtari. Le sélectionneur national Baddou Zaki est conscient que la condition physique pourrait faire défaut à ses joueurs. C'est pour cela qu'un véritable programme de récupération et de remise en forme a été mis au point par les staffs technique et médical. C'est d'ailleurs sur ce point que le sélectionneur des Maliens mise. Présent au stade Taïb Mhiri de Sfax pour Maroc-Algérie, le Français Henri Stambouli a mis en exergue la difficulté pour les Marocains de récupérer d'une aussi grande rencontre en aussi peu de temps, ses joueurs ayant bénéficié d'une journée supplémentaire de repos. Mais si les Aigles ont magistralement dominé un groupe B au détriment des Sénégalais au premier tour, leur prestation lors des quarts de finale laissait à désirer. Lors de ce match contre la Guinée, les poulains de Stambouli n'ont pas beaucoup brillé. Ils se sont même laissés mener au score durant une vingtaine de minutes, avant de pouvoir égaliser quelques minutes à peine avant la fin de la première mi-temps. Ils n'ont décroché leur billet de qualification qu'à la toute dernière minute du temps réglementaire. Les Maliens n'ont jamais évolué au stade olympique de Sousse où le Maroc a joué l'Afrique du Sud pour son dernier match au premier tour. Les Lions de l'Atlas y ont fait un match nul (1-1) contre l'Afrique du Sud. Lions marocains et Aigles maliens ne se sont jamais rencontrés en phases finales de la Coupe d'Afrique des nations. Mais ils ont un point en commun : cela fait longtemps qu'ils n'ont pas atteint le sommet du tournoi. Pour les Marocains, leur dernière finale s'est jouée en 1976 à Addis-Abeba où ils ont d'ailleurs remporté le Trophée, qui demeure l'unique titre africain à leur tableau de chasse. Quant aux Maliens, ils ont joué leur ultime finale en 1972 au Cameroun. Une finale qu'ils ont perdue 3-2 contre la sélection du CongoBrazzaville.