30 coopératives des pêches maritimes ont profité à Laâyoune d'un séminaire de formation pour s'arrêter sur les nouveautés du secteur. Le département de la pêche maritime, en collaboration avec la Chambre des pêches maritimes de l'Atlantique Sud, a organisé du 16 au 18 mai un séminaire de formation au profit d'une trentaine de coopératives de pêcheurs artisanaux à l'Institut des pêches maritimes de Laâyoune. Selon un communiqué des organisateurs, cette démarche s'inscrit dans le cadre du programme de renforcement des capacités des gestionnaires de coopératives de pêcheurs mis en œuvre par la direction de la formation professionnelle dans le cadre du Plan Halieutis qui représente la stratégie de développement du secteur halieutique au Maroc. Et d'ajouter que l'importance accordée à l'appui et l'accompagnement des coopératives dans le Plan Halieutis tient au fait qu'elles constituent un levier de développement économique et social de la pêche maritime. Ce Plan Halieutis prévoit la concrétisation d'un certain nombre de projets-phares de transformation et de valorisation des produits de la mer, avec à leur tête la création de trois pôles de compétitivité, à savoir Tanger, Agadir et Laâyoune-Dakhla, devant mobiliser des investissements de 9 milliards de dirhams. Ce séminaire avait pour objectif de sensibiliser les gestionnaires à l'importance d'une gestion durable des ressources halieutiques via les récifs artificiels, assurer une meilleure utilisation et gestion des infrastructures, et s'informer de l'état d'avancement du programme de généralisation de la CNSS, s'enquérir des nouvelles modifications dans le projet de la nouvelle loi 24/83 qui régit les procédures de création des coopératives. Tout au long des trois jours qu'ont duré ces formations, les bénéficiaires ont assisté à des expositions présentées sur certaines expériences réussies en matière de coopératives de pêches maritimes, ainsi que la présentation de l'expérience française dans ce secteur. Au terme de ce séminaire, les coopératives ont été invitées à formuler des projets d'intérêt commun et générateurs de revenu en utilisant leurs propres moyens financiers en vue d'améliorer les conditions socio-économiques des marins pêcheurs et de leurs familles. Des visites de terrain ont également été effectuées à certains sites de pêche, en l'occurrence à Boujdour et Dakhla, et qui sont considérés parmi les zones les plus poissonneuses du Royaume. Ainsi le littoral du Sud assure 80% de la production des flottilles côtières et artisanales. Les capacités de production de la pêche avoisinent un million de tonnes chaque année, dont une bonne partie est destinée à l'industrie. Ce secteur contribue à la résorption du chômage et, par le biais de l'implantation de villages de pêche, au développement de l'armature urbaine côtière des provinces du sud du Royaume.