En début d'après-midi de ce lundi 19 mars, Omar, un jeune de vingt-trois ans, a été conduit par une ambulance aux urgences de l'hôpital El-Hassani, à Nador. Blessé grièvement au niveau de la poitrine. En début d'après-midi de ce lundi 19 mars, Omar, un jeune de vingt-trois ans, a été conduit par une ambulance aux urgences de l'hôpital El-Hassani, à Nador. Blessé grièvement au niveau de la poitrine. Sa mère et son unique frère l'accompagnent chez le médecin chef qui l'a examiné. Son état de santé est très inquiétant. Que lui est-il arrivé ? Sa mère explique au médecin qu'il a tenté de se donner la mort. Pourquoi ? Pas d'explication. Le médecin ne la croit pas. La taille de la blessure ainsi que son emplacement ne peuvent résulter du travail de la victime sur elle-même, la blessure est très profonde. Il insiste pour savoir la vérité, mais en vain. La mère et le frère confirment qu'il a tenté de se suicider, mais ils ignorent la raison. Le médecin se retrouve obligé d'alerter la police. Le jeune patient est entre la vie et la mort. Les éléments de la Police judiciaire de la ville se dépêchent sur l'hôpital. Malheureusement, la victime est déjà passée de vie à trépas. Ils observent la blessure au niveau de sa poitrine. S'est-il vraiment donné la mort ? Le médecin explique aux enquêteurs que la personne qui tente se donner la mort ne peut pas se donner une blessure aussi profonde que celle d'Omar. Le médecin rejette l'hypothèse de suicide et favorise l'hypothèse de meurtre. Mais pourquoi sa mère et son frère affirment aux enquêteurs de la Police judiciaire qu'il s'agit d'une tentative de suicide ? Ils ne donnent pas d'explication. Le parquet général près la Cour d'appel qui a été avisé donne ses instructions pour approfondir l'interrogatoire de la mère et du frère d'Omar. Les limiers de la PJ exécutent les instructions, au fil des interrogatoires, l'un des détectives remarque quelques traces de violences à la nuque du frère d'Omar. S'agit-il du meurtrier ? Tout est possible. Mais, le suspect se disculpe et confirme que son frère s'est suicidé. Tout d'un coup, les enquêteurs soumettent la mère aux interrogatoires. Ils lui expliquent que son fils a avoué son crime. C'est leur façon d'opérer qui repose sur le proverbe «prêcher le faux pour avoir le vrai». La ruse a donné ses fruits. La mère a fini par cracher le morceau. Elle avoue que son fils a tué son frère suite à un malentendu. Le frère, avoue, à son tour, son méfait. Il est encore entre les mains de la Police judiciaire de la ville de Nador. La mère qui a été relâchée a précisé aux enquêteurs qu'elle a dissimulé la réalité pour pouvoir innocenter et avoir à ses côtés le seul enfant qui lui reste.