Ahmed Réda Chami appelle à une restructuration du secteur du textile, et ce par la mise en place d'un nouveau mécanisme d'appui. Quatre défis majeurs sont à relever pour le secteur du textile et habillement. Des objectifs bien déterminés ont été conjointement fixés par les textiliens, le ministère de l'industrie et l'Agence nationale des petites et moyennes entreprises (ANPME) pour immuniser le secteur contre une crise économique qui verra le jour au lendemain de 2012. Ces enjeux énumérés par Ahmed Réda Chami, ministre de l'industrie, du commerce et des nouvelles technologies, lors d'une rencontre tenue à cet égard, jeudi 8 décembre, à Casablanca, s'articulent principalement autour de la restructuration du secteur du textile. Selon M. Chami, «cette restructuration exige la mise en place d'un nouveau mécanisme d'appui afin de faire sortir le secteur de la domination et le situer dans la sous-traitance et le produit fini». Pour se faire, des acteurs de référence sont à prendre en considération. A cet effet, le ministre a mis en relief trois principaux maillons de cette chaîne, à savoir les agrégateurs, les converteurs et les distributeurs de marque. «Ces acteurs auront un impact significatif sur le développement du marché. Ainsi, nous mettrons en place un programme d'intégration ciblant, à travers des appels à manifestation d'intérêt, 5 agrégateurs, 5 distributeurs et 3 converteurs», explique M. Chami. Cette offre porte autour d'une prime de 4 % sur le chiffre d'affaires généré à l'export pour les agrégateurs, soit un plafond de 30 millions DH assurant ainsi à l'horizon 2016 une consolidation d'au moins 50 % des exportations par ces acteurs. Les distributeurs, pour leur part, auront un accès aux produits de financement «enseigne et intégration textile» ainsi que de l'accompagnement financier. Le but étant de développer un marché alternatif pour les exportateurs ainsi que des réseaux de distribution moderne au niveau national. A l'horizon 2016, les converteurs devront augmenter de 20 points de la part de marché des intrants nationaux. Impact requis : amélioration des délais de production et l'accroissement de la valeur ajoutée des intrants locaux. Le secteur du textile, érigé comme l'un des métiers mondiaux du Maroc dans la stratégie transversale «Pacte Emergence», a réalisé des performances prometteuses. Le chiffre d'affaires à l'exportation a grimpé, durant les dix premiers mois de l'année, de 7 %. Le volume s'est établi à fin octobre 2011 à 25 milliards DH contre 23 milliards observés durant la même période de l'année précédente. Notons que l'ANPME a défini des mesures encourageantes pour le secteur du textile. Citons dans ce sens, Moussanada textile, Moussanada TI et Moussanada transverse. Un bouquet d'offre axé sur une subvention étatique de 60 % du coût des prestations afin de permettre aux PME à gagner en termes de productivité et de compétitivité.