Des acteurs de la société civile française ont décidé de proposer le lancement prochain de la Communauté méditerranéenne de la connaissance et des compétences, ou « CMC 2 ». Lors d'une rencontre organisée vendredi dernier à Marseille, des acteurs politiques et civils ont présenté les grands axes, d'un projet qui s'inspire de la création, il y a cinquante ans, de la communauté économique du charbon et de l'acier (CECA) qui était à l'origine du marché commun européen. Ils inscrivent leur projet dans la perspective d'une adhésion des pays du Maghreb à l'Union européenne. C'est lors d'un symposium appelé « World- med 2002 », annoncé pour les 18, 19 et 20 avril prochain à Marseille que le projet sera proposé aux six pays de la Méditerranée occidentale : Tunisie, Algérie, Maroc, Espagne, France et Italie. La manifestation sera ouverte aux acteurs de la société civile de ces pays et adoptera un « manifeste de Marseille » qui sera soumis à l'approbation des responsables politiques (représentants des gouvernements et des collectivités territoriales), le 12 septembre dans la même ville. Le symposium sera organisé par le Club de Marseille, l'Association française pour l'avancement des sciences (AFAS) et la Chambre de commerce et d'industrie Marseille- Provence (CCIMP). Par ailleurs, le projet bénéficiera du soutien politique et financier du ministère français des Affaires étrangères et de la Banque mondiale. Selon le président du Club de Marseille, Henry Roux-Alezais, il est temps de faire quelque chose de pratique qui ressemblerait à un plan Marshall pour la rive sud. Il estime ainsi que c'est par le partage de la connaissance et des compétences que l'on permettra à ces pays de « se développer chez eux » et de prévenir les effets de la démographie et de la pauvreté. Willaim Lenne, qui assure le Secrétariat général du projet et la préparation du symposium d'avril, a indiqué qu'il s'est déjà rendu en Tunisie pour présenter la nouvelle idée et qu'il se rendra prochainement en Algérie et au Maroc. Il a également indiqué que des contacts ont été pris aux mêmes fins avec les ambassades concernées à paris ainsi qu'avec les consulats à Marseille. C'est donc à l'issue de la mission prévue au Maroc et en Algérie qu'on devrait connaître les personnes invitées au Symposium. Toutefois, le nom de l'écrivain marocain Abdou Filali Ansari est déjà cité comme partenaire dans la documentation du projet, de même que le Mohamed Knidiri, recteur de l'université de Marrakech, avait salué une telle idée alors qu'elle était esquissée en sa présence en novembre dernier à la grande manifestation culturelle marseillaise "la cité de la réussite ».