Le manifeste de Marseille a clos les travaux du grand symposium «World-Med 2002» par l'appel à une communauté méditerranéenne de la connaissance et des compétences. Un pas vers l'édification du village global méditerranéen. Un manifeste appelant à l'édification de la communauté méditerranéenne de la connaissance et des compétences a sanctionné samedi les trois jours de travaux du grand symposium «World-Med 2002 » tenus à Marseille. Le Maroc a été représenté à cette manifestation par le secrétaire d'Etat chargé de la recherche scientifique, M. Omar El Fassi-Fehri, à la tête d'une délégation d'une vingtaine de membres représentant des établissements publics, des universités et des organisations de la société civile. Durant les travaux du forum la délégation marocaine a eu des contacts avec de nombreux représentants de la société civile et des mondes économiques et universitaires d'Algérie, d'Espagne, d'Italie, de France et de Tunisie. La communauté méditerranéenne de la connaissance et des compétences à laquelle appelle le «manifeste de Marseille», fera l'objet de consultations avec les pouvoirs politiques centraux et régionaux des pays concernés afin d'entériner le projet lors d'une conférence politique prévue pour le 12 septembre prochain à Marseille. En attendant, le manifeste constate que le partenariat euro-méditerranéen né à Barcelone en 1995, ne «tient pas ses promesses», l'Europe ayant toujours une propension à négliger «son sud» et le fossé économique et social, continuant à se creuser entre les deux rives de la méditerranée. Les quelque 800 congressistes qui ont participé à la rencontre, ont mis l'accent sur la dimension de «moteur de ce 21-ème siècle» de la connaissance et des compétences. Conviction qui renforce leur attachement à la communauté méditerranéenne de la connaissance et des compétences pour laquelle ils réservent un rôle au sein de la communauté des pays de la Méditerranée, similaire aux rôles qu'avaient joué pour l'Europe, la communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA) et le centre européen pour la recherche nucléaire (CERN). Pour les auteurs du manifeste, cette initiative permettra d'ouvrir la voie à un partage de la recherche, des savoirs, des formations initiales et supérieures, académiques et professionnelles, ainsi qu'à un partage du développement technologique. Dans cette perspective, un outil de communication aussi performant que la toile Internet avec ses variantes de communications à haut débit, sera d'un apport primordial pour construire ce que des participants ont qualifié de nouvelle «bibliothèque d'Alexandrie», au sein de laquelle l'accès sera possible pour tous, à l'ensemble du savoir de l'humanité. En somme, l'édification de la communauté, assurent les participants au forum, sera un jalon vers l'émergence dans le bassin méditerranéen d'une sorte de place publique d'un village global, de nature à en faire un modèle de développement partagé et solidaire.