La chaleur excessive peut, dans certains cas, être mortelle. Comment agit la canicule sur notre métabolisme ? Et quel danger représente-t-elle ? Une fraîche plongée dans cette sphère brûlante. En été, les thermomètres s'affolent. Le mercure multiplie ses montées pour se situer dans le rouge. En cette saison, les indicateurs météorologiques sont en alerte constante contre un phénomène nommé canicule. Compte tenu du réchauffement climatique, les températures atteignent leur degré extrême. La chaleur n'épargne ni le climat méditerranéen ni le climat continental. En août, les prévisions météorologiques sont de plus en plus alarmantes. Au Maroc, nous constatons dernièrement la multiplication des vagues de chaleur. Cependant, aucune statistique n'éclaire l'ampleur de cette situation. En effet, la canicule a des effets négatifs sur l'ensemble de la population. Si les espaces verts crament des suites de ces vagues de chaleur excessives, la production animalière est dangereusement affectée. L'être humain n'est pas en reste. Outre les nombreuses maladies qui peuvent se développer en cette période, la mortalité reste un danger omniprésent. Mais comment peut-on détecter les effets de la canicule sur le corps humain ? Cliniquement, les effets de la chaleur excessive peuvent se manifester en deux formes. Il est question de la déshydratation et du coup de soleil. « En période de chaleur, les pertes hydriques deviennent supérieures aux apports d'où une sensation de déshydratation en l'occurrence, la soif, la sécheresse buccale, la diminution du volume de l'urine et la fatigue», explique Salma Azzaoui, médecin généraliste. Selon la praticienne, ces sensations peuvent même entraîner dans certains cas des troubles de comportements et de conscience. «Les sujets souffrant de la canicule peuvent manifester en des situations extrêmes soit la prostration ou l'agitation. La canicule peut éventuellement causer le coma, surtout dans des stades avancés», souligne la praticienne. Et de poursuivre que «le coût de chaleur se traduit par une sensation de chaleur, la rougeur de la peau, un pouls accéléré, des crampes musculaires, fatigue, nausée, vomissements et autres». Certes, la canicule peut se répercuter négativement sur notre métabolisme. Dans ce sens, il existe des personnes qui inévitablement doivent éviter les effets de la chaleur. De cette population, on cite les enfants, sujets âgés, les malades chroniques ainsi que les personnes souffrant d'un alitement prolongé. Toutefois, le risque est trop élevé chez les nourrissons. À cet effet, le docteur Azzaoui tire la sonnette d'alarme. «Il faut être très vigilant quant à la gravité de la déshydratation chez les bébés. Dès qu'on remarque une perte de 5% du poids total du bébé, une dépression de ses fontanelles, l'enfoncement de ses yeux dans les orbites ainsi que la sécheresse de sa couche pendant plus de huit heures… Ces indicateurs imposent une consultation urgente du pédiatre», avertit docteur Azzaoui. En outre, la prise de médicament induirait une aggravation des complications en matière de déshydratation et coût de chaleur. Certaines familles de médicament interagissent également avec le mécanisme de régulation de la température non seulement du corps mais également du cerveau. «En période de canicule, les personnes en cure doivent faire le point avec le médecin traitant pour adapter les médicaments. Il est strictement interdit que le patient réduise de lui-même la posologie de ses médicaments où se livre à l'automédication», affirme la praticienne. Notons que, deux vagues de chaleur ont marqué l'histoire du troisième millénaire. Il s'agit, en premier lieu, de celle qui a sévi en Europe en 2003. France, Italie, Royaume-Uni, Espagne, Allemagne, Portugal, Suisse et Luxembourg ont été durant, au rendez-vous, le 1er août 2003, avec une journée bien chauffée durant laquelle la température a battu un record historique dans différentes capitales européenne. Il faisait 47°c durant cette journée engendrant, par la suite, de lourds dégâts humains. La France a été la plus touchée avec un total de 15.000 décès en excès durant les deux premières décades de ce mois. En juillet 2010, dix-neuf régions russes ont été en état d'urgence. Tout au long de cette période, le nombre des décès quotidiens frôlait les 700 personnes. Les autorités ont enregistré, dans ce sens, une augmentation de 50% des décès dans la capitale russe. Canicule et sport Le sport est souvent pratiqué en été… Footing, marche, vélo et natation viennent combler les longues journées estivales. Cependant chaleurs excessives et sport se conjuguent mal. Dans ce sens, les sportifs doivent suivre les étapes suivantes : • L'activité sportive doit se dérouler très tôt le matin ou en fin de journée • Le sportif doit porter des tenues plus claires, amples et légères. • Le port de casquette est recommandé, sans pour autant qu'elle sert le franc • Boire bien régulièrement 200 à 400ml d'eau plate pendant l'heure qui précède le départ de l'entraînement ou le début du match ou de la course. • Ne pas boire salé avant l'exercice physique, car le sel retient l'eau et gonfle l'abdomen. • Au-delà d'une heure d'effort, il faut apporter dans la boisson un peu de sucre (sirop) et surtout du sel: à 30° de température, il faut ajouter à la boisson (sauf s'il s'agit d'une boisson du sport déjà minéralisée) 3 pincées de sel pour 500ml. • Bien rincer le visage avec de l'eau plate. Elle lave le sel de la sueur et avec la vitesse, surtout en vélo, l'air absorbe cette eau et apporte une sensation de fraîcheur réelle. • S'il apparaît le moindre vertige, le moindre mal de tête , il faut interrompre l'effort, se mettre à l'ombre et s'asperger.