Les élus locaux de Dakhla ont décidé de renoncer à leur démission collective suite à un engagement du wali de la région de réparer les dommages subis par les victimes. Le climat s'apaise davantage à Dakhla. Des élus locaux démissionnaires de cette ville, chef lieu de la région d'Oued Eddahab-Lagouira, ont décidé de faire marche arrière. Dans un communiqué daté de jeudi 3 mars, ces élus, près de 80 personnes appartenant à diverses formations politiques, ont affirmé que la décision de la renonciation à la démission collective a été prise suite à une réunion, mercredi 2 mars, avec Hamid Chabar, wali de la région d'Oued Eddahab-Lagouira, gouverneur de la province d'Oued Eddahab. Une réunion à l'issue de laquelle M. Chabar s'est engagé, selon le communiqué, à procéder à la réparation des dommages matériels et moraux occasionnés par les actes de vandalisme qu'a connus Dakhla dernièrement. Le wali de la région a promis également, selon la même source, aux élus d'effectuer une enquête transparente et honnête sur ces incidents et poursuivre en justice les responsables. Selon des sources proches du dossier, la médiation de Hamdi Ould Errachid, président de l'Association des élus de Sakia El Hamra et Oued Eddahab (Asesario), aurait été, également, décisive pour calmer les esprits. A préciser que ces élus avaient décidé de démissionner, selon un communiqué rendu public lundi 28 février dernier, pour protester contre la gestion sécuritaire du festival de Dakhla «Mer et Désert», qui a été annulé à l'issue de sa troisième journée suite à des actes de vandalisme perpétrés par des fauteurs de troubles à la solde des séparatistes du Polisario. Ceci dit, selon une source au sein de la wilaya de la région d'Oued Eddahab-Lagouira, certaines démarches entreprises ces derniers jours par le wali de la région ont, aussi, permis d'apaiser la tension. «Le wali de la région, M. Chabar, a effectué des visites aux familles touchées par les actes de vandalisme afin de les rassurer et prendre part de leurs témoignages. Ces visites ont permis d'atténuer la pression et de maintenir le climat de paix sociale au sein de la ville de Dakhla», apprend-on de cette source. «Une commission technique constituée au niveau de la wilaya, est mobilisée sur place pour recenser les dégâts matériels des familles. Aussi, une enquête a été ouverte pour définir les causes des perturbations alors que la vie a repris son rythme et son cours normal dans la ville de Dakhla», ajoute notre interlocuteur qui a souhaité garder l'anonymat. A rappeler que lors d'une conférence de presse, tenue dimanche 28 février, suite à l'annulation du festival de Dakhla, M. Chabar avait souligné que des éléments séparatistes ont tenté d'amplifier et d'exploiter une rixe, circonscrite au départ, entre des jeunes pour porter atteinte au climat de stabilité dans la région. M. Chabar avait signalé que quatre véhicules avaient été incendiés au moyen de bonbonnes de gaz subtilisés de certains commerces, et les devantures de certains magasins, de quelques locaux de commerce, d'une agence bancaire et d'une agence de crédit avaient été saccagés au cours de ces événements. Ces actes de vandalisme avaient fait, selon la même source, près de dix-sept personnes blessées et un mort. M. Chabar avait souligné que les forces de l'ordre s'étaient intervenues pour circonscrire ces faits et assurer la sécurité des habitants, des citoyens et des participants au festival «Mer et Désert» de Dakhla. Les habitants de plusieurs quartiers de Dakhla, touchés par ces actes de vandalisme perpétrés par les séparatistes, avaient tenu, samedi 27 février, un sit-in pour dénoncer ces violences, réclamant l'ouverture d'une enquête judiciaire et la traduction devant la justice des auteurs de ces violences. Par ailleurs, Asesario avait exprimé, mercredi 3 mars, sa solidarité totale et inconditionnelle avec les habitants victimes des actes de vandalisme. Dans un communiqué rendu public à l'occasion d'une rencontre de communication organisée à Dakhla par des membres du bureau dirigeant avec les membres de l'Association dans la région de Oued Eddahab-Lagouira, l'Asesario avait qualifié ces actes de «comportements criminels» et «étrangers à cette région», connue par sa quiétude, son patriotisme, son enracinement historique et son attachement indéfectible au glorieux Trône alaouite.