Amina Bouayach affirme que les autorités publiques ont respecté les procédures en vigueur dans le cadre du démantèlement du camp Gdim Izik. ALM : Quelles sont les principales conclusions du rapport de l'OMDH ? Amina Bouayach : Les deux principales conclusions du rapport de l'OMDH sont la gravité des événements qui ont eu lieu au camp Gdim Izik et dans la ville de Laâyoune et le degré élevé de l'usage de la violence. Il s'agit de la première fois où un membre des forces de l'ordre a été égorgé par des fauteurs de troubles. Nous constatons aussi que les autorités publiques à Laâyoune ont respecté les procédures en vigueur dans le cadre du dialogue avec le comité représentant le mouvement revendicatif ainsi qu'à l'occasion du démantèlement du camp Gdim Izik. Quelle est, selon vous, la solution face à cette situation ? Il est temps de repenser la gestion générale des provinces du Sud. Plusieurs problématiques persistent toujours concernant la mise en œuvre des principes d'équité, de la réparation individuelle et collective, d'égalité, de la primauté de loi, de la gouvernance et la diffusion des valeurs de la paix et de la citoyenneté. Nous pointons du doigt une sorte d'accumulation de certaines pratiques qui ont contribué au déclenchement des événements de Laâyoune. Aussi, l'une des principales problématiques est celle de savoir pourquoi le respect de la procédure en vigueur et l'ensemble des initiatives entreprises par les autorités publiques n'ont pas permis de résoudre les problèmes. Quel est l'objectif de l'étude sur les événements de Laâyoune que plusieurs ONG entendent effectuer? Cette étude tentera d'apporter une analyse des événements survenus à Laâyoune. Il s'agira d'une analyse plus ou moins profonde du contexte des événements et des incidents survenus à Laâyoune. Les rapports élaborés sur ces événements et émettant des recommandations ne sont nullement en mesure d'analyser profondément et de rendre compte à propos de tout ce qui s'est passé à Laâyoune.