La matérialisation de la crise internationale au niveau de l'économie nationale s'est faite sentir par un déficit de plus de 11 MM DH en 2008. Le bulletin économique publié par Attijariwafa bank prévoit une aggravation de ce solde en 2009. Selon le bulletin économique et financier publié par Attijariwafa bank au titre du bilan du 1er semestre 2009, on note une réelle matérialisation de la crise internationale au niveau de l'économie nationale. Cette emprise se fait sentir par la hausse du chômage, l'aggravation du déficit de la balance des paiements, la contraction des excédents budgétaires et l'assèchement de la liquidité sur le marché interbancaire. Par ailleurs, le bulletin comprend les prévisions d'Attijariwafa bank pour le second semestre. Il en ressort que compte tenu de l'évolution des postes du compte extérieur (Balance commerciale, transferts MRE et IDE), la banque maintient ses prévisions du premier trimestre sur le déficit de la balance des paiements. Ainsi après un déficit de plus de 11 milliards de dirhams en 2008, Attijariwafa bank prévoit une aggravation de ce solde au sein d'une fourchette de 30 milliards de dirhams et 40 milliards de dirhams. «Parallèlement, la poursuite du rythme de baisse des principales sources de devises devrait continuer d'exercer une forte pression sur les avoirs extérieurs qui se maintiendront en deçà du seuil des sept mois d'importation», souligne le bulletin. Ainsi, pour la banque, la crise mondiale devrait continuer à presser sur les indicateurs de la position extérieure amputant ainsi le Maroc d'une partie de son potentiel de croissance. «Néanmoins, le maintien de la demande intérieure et la bonne campagne agricole qui se confirment au terme de ces six premiers mois de l'année devraient garantir une croissance au-delà des 5% cette année», ajoute la même source. Par ailleurs, le bulletin précise qu'en 2010, l'impact sur la position extérieure devrait se propager sur les fondamentaux intérieurs avec une baisse prononcée de l'activité non agricole et la hausse du taux de chômage ramenant la croissance aux alentours de 2%. D'un autre côté, les prix à la consommation continueront probablement d'évoluer sur la tendance du premier semestre et finir l'année avec une inflation moyenne aux alentours de 2,6%. «À cet effet, Bank Al-Maghrib (BAM) maintiendra vraisemblablement son taux directeur à 3,25% et son taux de réserve obligatoire à 10% pour la réunion de la semaine prochaine», souligne le bulletin. Et d'ajouter : «En revanche, BAM pourrait modifier ses taux durant la réunion de décembre particulièrement si le manque de liquidité subsiste sur le marché». Sur le marché des changes, Attijariwafa bank table sur une évolution en dents de scie pour l'Eursud dans les prochains mois.