La lutte de l'ANC est indissociable de celle de Nelson Mandela, qui en fut le président de 1991 à 1994, date à laquelle il a été élu à la présidence de son pays. La lutte de l'ANC est indissociable de celle de Nelson Mandela, qui en fut le président de 1991 à 1994, date à laquelle il a été élu à la présidence de son pays. Jeune étudiant, le futur chef de l'Etat récuse la tradition de ses ancêtres et s'enfuit à Johannesburg, où il poursuit ses études de droit et devient l'un des premiers avocats noirs d'Afrique du Sud. Il rejoint le Congrès national africain (ANC) en 1944, et en devient bientôt l'un des membres éminents. S'inspirant largement des théories de Gandhi, Mandela prône la désobéissance civile contre les lois de l'apartheid instituées en 1948. Mais il est bientôt contraint de passer à la clandestinité, et, à partir de 1960, il se tourne vers la lutte armée. L'ANC interdite, il entreprend de chercher des soutiens en Afrique et en Grande-Bretagne. Nelson Mandela est arrêté en 1962 à son retour au pays, puis condamné à la prison à vie en 1964. Il devient l'un des prisonniers politiques les plus célèbres du monde, et de nombreuses campagnes sont menées pour son élargissement. Ce qui contribue à isoler davantage le régime de l'Afrique du Sud. Après vingt-sept ans de captivité, dont quinze de bagne, il est libéré par le président De Klerk (1990), avec qui il parvient à s'accorder sur l'instauration d'un régime démocratique. Le régime d'apartheid est démantelé, et Mandela et De Klerk partagent le prix Nobel de la paix en 1993. Depuis juin 1999, c'est Thabo Mbeki qui lui succède à la tête du pays.