Intervenant, mardi, lors de la 10ème session du Conseil des droits de l'Homme, qui se tient à Genève, l'ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès de l'Office des Nations unies, Omar Hilale, a affirmé que le Royaume a pu régler plus de 80% des cas de disparitions forcées ou involontaires. Le Maroc se prépare à tourner, définitivement, la sombre page des disparitions forcées. «Plus de 80% des cas ont été réglés», a dévoilé, mardi, l'ambassadeur représentant permanent du Royaume du Maroc auprès de l'Office des Nations unies à Genève, Omar Hilale. Intervenant, mardi, lors d'un débat sur les disparitions forcées ou involontaires, organisé dans le cadre de la 10ème session du Conseil des droits de l'Homme, le diplomate marocain a affirmé que «la collaboration du Royaume avec le Groupe de travail sur les disparitions forcées ou involontaires (GTDFI) avait été hautement appréciée à Genève. Le GTDFI a «remercié le gouvernement marocain pour les éclaircissements qu'il a fournis sur un grand nombre de cas» et souligné que cette coopération devrait «servir d'exemple à d'autres pays», s'est félicité M. Hilale. Le diplomate marocain n'a pas manqué de souligner, par la même occasion, le travail exemplaire effectué par l'ancienne Instance équité et réconciliation, mise en place par SM le Roi Mohammed VI en 2005, en vue d'examiner les dossiers des violations passées des droits de l'Homme, dont ceux des disparitions forcées ou involontaires. «Le rétablissement de la vérité sur le sort des personnes disparues a occupé une large partie du rapport final de l'IER», a fait valoir M. Hilale, précisant que «782 cas ont pu être élucidés dont certains figuraient dans la liste du Groupe de travail onusien sur les disparitions forcées ou involontaires». «L'IER a également formulé des recommandations, non seulement dans le cadre de l'indemnisation individuelle, mais également en ce qui concerne la réparation communautaire, ce qui constitue une première dans le monde», a poursuivi le diplomate marocain. «Le Conseil consultatif des droits de l'Homme, qui a été chargé de mettre en œuvre les recommandations de l'IER, est sur le point d'achever le processus d'indemnisation individuelle», a-t-il annoncé, ajoutant qu'à ce jour, «16.795 victimes ont bénéficié de dédommagement équivalent à plus de 60 millions d'euros». A noter qu'un membre du Conseil consultatif des droits de l'Homme (CCDH) a été reçu, mardi, par les responsables du Groupe de travail onusien sur les disparitions forcées ou involontaires. Témoignage accablant d'un ex-séquestré marocain contre l'Algérie Un ancien détenu marocain en territoire algérien, Lamani Abdallah, a été reçu, mardi 10 mars, à Genève, par Giovanni Zucchelli, responsable au Groupe de travail onusien sur les disparitions forcées ou involontaires (GTDFI). Au cours de cette entrevue, l'ancien détenu marocain a exposé à M. Zucchelli les cas de disparition dont il avait été témoin durant ses 23 années de détention en territoire algérien. M. Lamani, un civil qui travaillait à Casablanca, avait été enlevé le 20 août 1980 au retour de Tata où il rendait visite à sa famille, par des éléments armés du Polisario qui ont intercepté l'autocar à bord duquel il se trouvait et l'ont conduit à l'intérieur du territoire algérien qu'il n'avait quitté que le 1er septembre 2003. M. Lamani a également informé M. Zucchelli des nombreux cas de disparition de détenus qui partageaient son triste sort.