Le Premier ministre Abbas El Fassi a présidé, mardi 6 janvier à Rabat, la cérémonie d'installation des membres du Conseil de la concurrence, présidé par Abdelali Benamour que SM le Roi Mohammed VI a nommé le 20 août dernier. La cérémonie d'installation des membres du Conseil de la concurrence a eu lieu mardi 6 janvier à Rabat. Une cérémonie présidée par le Premier ministre Abbas El Fassi. À cette occasion, le Premier ministre a souligné que la redynamisation du Conseil de la concurrence lui permettra de s'acquitter pleinement de sa mission, dans le sillage des réformes stratégiques structurelles et sectorielles visant la mise à niveau de l'économie nationale et la promotion de l'investissement. M. El Fassi a indiqué en outre que le gouvernement est conscient que la mise en place des mécanismes d'une concurrence loyale est de nature à contribuer à la préservation du pouvoir d'achat du citoyen, outre les possibilités de diversification de l'offre et la consécration du principe «rapport qualité/prix». «L'installation des membres de cette institution constitue un nouveau jalon dans le parachèvement de la politique de la concurrence au Maroc», a souligné le Premier ministre. S'agissant des attributions du Conseil, elles permettront, selon M. El Fassi, de garantir une concurrence saine et loyale à même d'améliorer le climat d'affaires et, partant, contribuer à consolider la dynamique économique que connaît le Royaume ces dernières années. Le président du Conseil de la concurrence, Abdelali Benamour, a souligné, pour sa part, que cette instance est appelée à «réguler le fonctionnement du marché par la concurrence de façon à atteindre les deux objectifs majeurs de toute autorité de la concurrence: l'objectif social en préservant les intérêts des consommateurs et l'objectif économique qui réside dans la compétitivité du tissu économique national». Le conseil, a-t-il ajouté, «dispose relativement d'un droit d'initiative de par l'article 17 de la loi 06-99 qui lui permet de mener des études sur la concurrentiabilité de certains secteurs et d'enrichir le rapport annuel adressé au Premier ministre et publiable par celui-ci». Par ailleurs, M. Benamour a expliqué que les missions du Conseil ont pour vocation de répondre aux saisines qui lui seront adressées, d'établir un plan d'action de communication, de sensibilisation et de formation destiné aux principaux acteurs de la concurrence et à l'opinion publique d'une façon générale. Il a pour mission en outre d'entreprendre l'étude de la concurrentiabilité sectorielle de l'économie marocaine, «étude qui enrichira notre rapport annuel et qui portera sur deux priorités: les branches d'activité qui relèvent des produits de consommation de base et les secteurs protégés à l'importation». Concernant la dimension institutionnelle de l'action du Conseil pour l'année 2009, a-t-il poursuivi, la priorité sera accordée notamment à la clarification de sa position «en tant que Conseil devant disposer, au côté de la personnalité morale, d'une autonomie financière», et de ses rapports avec les acteurs «qui s'intéressent à la même problématique» ainsi qu'avec le monde économique. «Si nous arrivons à bien coopérer avec les acteurs économiques, sociaux et civils concernés ainsi qu'avec les structures de régulation, il sera possible d'assurer, en luttant contre toutes les formes de rentes, trois acquis fondamentaux : la moralisation de la vie publique, une action en faveur du consommateur et le développement de la compétitivité du tissu économique national», a-t-il conclu.