Le marché immobilier national risque de subir des conséquences indirectes de cette crise internationale. Le Maroc parmi les pays capables d'enregistrer une croissance soutenue à long terme et où la crise financière globale n'aura presque aucun impact. Selon Driss Effina spécialiste en questions immobilières. «L'année 2009 est marquée par l'arrivée des effets d'entraînement non encore limités de la crise financière internationale, cette crise internationale va avoir un impact sur le marché immobilier national en ralentissant la demande, particulièrement au niveau de la composante spéculative. Mais elle ne va pas remettre en cause les fondamentaux de ce marché qui demeure encore favorable pour pérenniser son développement à court et à moyen termes». Le marché immobilier national fonctionne selon des schémas classiques et le financement de ce marché se fait partiellement par le système bancaire qui pratique et respecte des règles prudentielles, ce sont ces facteurs qui protègent ce secteur de toute crise éventuelle. « Les différents canaux de soutien de l'État vont certes se poursuivre et se renforcer notamment à travers la mobilisation du foncier public et à travers les dispositions fiscales en faveur de l'accès au logement au profit des ménages et des promoteurs. Le système bancaire a intérêt à poursuivre sa politique envers le secteur en mobilisant encore plus de fonds aux particuliers et aux entreprises du secteur. La dynamique économique et l'accroissance démographique, deux facteurs qui vont continuer de soutenir favorablement le développement du secteur de l'immobilier», a ajouté M. Effina. De sa part, Soulaymane Kachani président de la Reoptima Morocco, «En 2009, la crise financière mondiale n'aura que des conséquences limitées sur l'économie marocaine en général et le secteur de l'immobilier en particulier. En effet, avec une demande qui dépasse largement l'offre, et ce pour plusieurs années à venir, les secteurs de l'immobilier pour l'habitat social et de l'habitat intermédiaire ne seront pas affectés par la crise». Néanmoins, il faut augmenter rapidement l'offre dans ces secteurs, peut-être à travers un retour vers une politique fiscale plus encourageante. Avant d'ajouter : «Cependant, les projets immobiliers de haut standing et plus précisément de haut standing balnéaire risquent d'être affectés par une baisse de demande émanant des Européens et des Marocains résidant à l'étranger». Notamment après la réaction très réconfortante de Bank Al Maghrib, la semaine dernière, l'Etat doit continuer à faire preuve de vigilance, ne pas hésiter à user de sa politique monétaire et sa relation avec les banques afin de faciliter l'accès au crédit et stimuler la demande, mieux maîtriser l'offre et fournir son assistance aux grands groupes de promotion immobilière, selon la même source. Rappelons que le secteur de l'immobilier international représente une composante importante de l'économie nationale. Il participe à hauteur de 4,7% au Produit intérieur brut (PIB), et occupe le troisième rang en termes de poids relatifs en matière d'emplois. Les réformes enregistrées dernièrement au niveau de ce secteur en plus des autres mesures entreprises par les pouvoirs publics en matière d'encouragement et d'allégement des procédures d'investissement ont contribué à dynamiser les investissements directs étrangers au Maroc.