Le PJD de Abdelilah Benkirane pour montrer au pays qu'il peut offrir, au moins, la même prestation que l'Istiqlal ... La confirmation, par SM le Roi, de Abdelouahed Radi à son poste de ministre de la Justice ne dispense pas d'un remaniement ministériel. Non pas que ce remaniement soit d'une urgence vitale ou absolue — les choses étant chez nous ce qu'elles sont chez nous — mais une correction du casting gouvernemental pourrait s'avérer salutaire pour au moins trois points. Un : redonner du jus, de la cohérence et du tonus à une équipe qui a besoin d'être re-projetée, dans son entièreté, dans l'avenir d'une manière plus dynamique, plus tranchante et plus visible. Deux : tirer les conclusions — essentiellement au niveau des ressources humaines gouvernementales — des nouveaux rapports de force socialistes tels qu'ils ont été fixés par le dernier congrès de l'USFP. Trois : améliorer, à la suite du limogeage d'Ahmed Lekhrif, la représentation des Sahraouis au gouvernement si on arrive, effectivement, à trouver — ça devient compliqué — un Sahraoui compétent, représentatif, unioniste, patriote et non porteur de la nationalité espagnole. Mais, au-delà de ces trois points, qui sont, certes, utiles pour la démonstration, mais d'inégale valeur, il est à remarquer que, presque, tous les grands partis politiques de l'opposition tapent à la porte du gouvernement. Le MP pour rattraper soit une bourde politique dont il porte la responsabilité, soit une manipulation dont il a été victime. Le PJD de Abdelilah Benkirane pour montrer au pays qu'il peut offrir, au moins, la même prestation que l'Istiqlal avec le même sens des valeurs musulmanes — le bon salafisme —, le même patriotisme et le même attachement à la monarchie. Et, finalement, l'UC, si elle n'est pas d'ici-là rattrapée par une fusion irrésistible, qui considère que sa place naturelle est d'être dans le paquetage ou le kit du gouvernement.