La 43ème promotion du cycle normal des agents d'autorité a été marquée par une présence notable des femmes parmi les lauréats. Lors de cette cérémonie, M. Benmoussa a annoncé de nouvelles mesures liées à l'Institut royal de l'administration territoriale. L'égalité entre l'homme est la femme connaît une nouvelle ère au Maroc. Avec les éléments de sexe féminin faisant partie, pour la première fois, d'une promotion du cycle normal des agents d'autorité, le pays affiche sa volonté de concrétiser les valeurs de l'équité et de l'égalité des chances. En effet, parmi la liste comptant 107 lauréats de la promotion 2008, les noms de 19 agents d'autorité de sexe féminin sont présents. Le ministre de l'Intérieur, Chakib Benmoussa, qui présidait la cérémonie de sortie de cette 43ème promotion, marquée par la présence de membres du gouvernement, du wali de la région Gharb-Chrarda-Beni Hssen, d'officiers supérieurs et d'élus, a qualifié les résultats prometteurs obtenus de «confortant» particulièrement par les lauréates dont l'une est majeur de cette promotion. «Le Maroc est déterminé à aller de l'avant sur cette voie pour consacrer le professionnalisme et œuvrer pour l'amélioration des prestations afin d'intégrer l'élément féminin au sein des espaces d'autorité», a souligné M. Benmoussa, avant d'ajouter que conformément aux Hautes orientations royales dans ce sens, il sera sujet d'accorder à l'élément féminin l'occasion d'assumer des postes de responsabilité et de décision. Le ministre a, par ailleurs, indiqué que son département envisage de réviser le cadre législatif régissant le statut des agents d'autorité. Cette révision se fera, précise M. Benmoussa, sous l'angle d'une perspective moderniste visant l'accompagnement des mutations actuelles imposées par l'ouverture de l'administration territoriale sur son environnement. Cette révision vise également de promouvoir le niveau de formation de l'agent d'autorité et de le doter des moyens d'action nécessaires à accompagner la dynamique en cours au niveau des différentes unités territoriales, tant en matière de la préservation de la paix et de la sécurité, de l'écoute et de la proximité de la population, que de l'accompagnement et du soutien du développement local. Dans ce sens, «le ministère de l'Intérieur a pris des mesures pour améliorer le niveau du professionnalisme des auxiliaires d'autorité, en dotant l'administration territoriale de cadres jeunes et qualifiés, le but étant de renforcer les capacités de communication et d'encadrement de cette catégorie», apprend-on de M. Benmoussa. Les dispositions adoptées concernent également l'octroi d'allocations permettant de doter les auxiliaires d'autorité des moyens d'action et l'amélioration de leur situation sociale à travers la généralisation du régime de la couverture médicale et la programmation en leur faveur de projets de logement social, en reconnaissance des efforts énormes qu'ils fournissent dans l'encadrement et la concrétisation de la politique de proximité. Par ailleurs, et concernant l'amélioration des compétences et des capacités des ressources humaines au niveau de l'administration territoriale, le ministère a adopté une approche de gestion prévisionnelle qui tient compte des nouvelles dimensions des missions dévolues à l'autorité selon une vision prospective, a rappelé M. Benmoussa, notant que son département, pour réaliser ces objectifs, a mis en place le premier plan quinquennal 2008-2012 visant le renforcement et la qualification de l'administration territoriale. Ce plan est le fruit de coopération, de coordination et de concertation entre les différents services de sécurité concernés en vue de développer des mécanismes efficients de travail au niveau des unités territoriales et de les doter de ressources humaines et des moyens matériels et logistiques nécessaires selon une stratégie bien définie visant à servir le citoyen et à relever les défis de sécurité et du développement. Parmi les réformes adoptées figure l'adoption de la nouvelle appellation de l'institut. En effet, l'Ecole de perfectionnement des cadres de Kénitra (EPCK) devient l'Institut royal de l'administration territoriale. Ce changement, qui vient en réponse aux directives royales, sera accompagné par d'autres réformes liées surtout aux méthodes d'enseignement, s'inscrivant ainsi dans une démarche qui vise l'amélioration du niveau de l'institut et celui des lauréats.