L'examen de l'affaire des 16 meurtriers présumés de Me Ibrahim Hassitou, avocat du barreau de Meknès, vient d'être reporté au 7 juillet prochain. La troisième chambre de la Cour d'appel de Meknès a reporté, lundi matin, au 7 juillet prochain l'examen de l'affaire des 16 meurtriers présumés de Me. Ibrahim Hassitou, avocat au barreau de Meknès et de son épouse Maria Bennani, pour la convocation de deux témoins à charge. Les mis en cause sont poursuivis pour constitution de bande de malfaiteurs, d'homicide volontaire avec préméditation, de mutilation de corps, de dissimulation des traces de crime et d'objets provenant de délit, de vol qualifié, de proxénétisme, d'adultère et de complicité. L'affaire remonte au 16 février de l'année dernière, lorsque les deux victimes étaient portées disparues. L'enquête menée par les services de la police judiciaire de la ville de Meknès, en étroite collaboration avec leurs homologues de Rabat, a réussi à mettre la main sur l'un des accusés dont l'interrogatoire a permis l'identification des autres complices. Après s'être assurés de l'identité des auteurs de ce crime, les éléments de la police ont appréhendé les trois frères El Bouaami, bouchers de leur état au quartier Nejjarine (ancienne médina de Meknès), qui sont passés aux aveux lors de l'interrogatoire préliminaire en dévoilant les détails du crime, la manière dont il a été commis et le lieu où ils se sont débarrassés des restes des corps des victimes sur le fleuve Cherrat, près de la ville de Témara (préfecture de Skhirat-Témara). Un avis de recherche international a été, par la suite, lancé à l'encontre de AA, qui a abouti à son arrestation en Espagne. Son épouse a été aussi arrêtée sous l'accusation de participation au crime et d'adultère. De même, des femmes ont été arrêtées pour l'achat d'objets précieux appartenant à l'épouse assassinée. La reconstitution du crime qui a eu lieu sous la supervision du procureur général du Roi près la Cour d'appel de Meknès, a montré que les agresseurs se sont introduits par effraction dans le domicile des victimes qu'ils ont égorgées et dont ils ont mutilé les corps avant de les transporter près de Témara. Le conflit s'était déclenché entre l'avocat Hassitou et les frères El Bouaami, propriétaires d'un restaurant populaire situé dans l'ancienne médina, pour nuisance et tapage nocturne.