Après avoir brillé la saison dernière avec l'OCK, Mustapha Madih a rejoint en juillet 2007 l'équipe des FAR pour les mener vers de nouveaux sacres. Il parle à ALM de ses objectifs et de ses craintes. ALM : A quatre journées de la fin de la saison, l'équipe des FAR maintient les commandes du GNFE1 à un point d'écart de l'IZK. Ne pensez-vous pas que ce rendement est insuffisant ? Mustapha Madih : Tout à fait, même les grandes équipes passent toujours par des hauts et des bas. Au départ, nous étions intraitables chez nous, mais après notre défaite contre le DHJ lors de la 17e journée, nous avons raté des points précieux notamment face au CODM et aux jeunes d'El Massira. Notre grande surprise était aussi la défaite au détriment des Safiots. Heureusement pour nous, nous venons de remporter un match très important contre l'OCK, l'un des prétendants au titre et un de nos poursuivants immédiats. Les aléas du football sont nombreux. Le groupe a quatre matches devant lui. Nous nous déplacerons à Fès pour affronter le MAS. Ensuite, nous affronterons le WAC, le KAC et le HUSA dans la dernière journée du championnat. Votre équipe est formée des meilleurs joueurs de la scène footballistique nationale, quels sont vos critères de sélection ? D'abord, je tiens à préciser que personne dans le club ne s'immisce dans le choix du onze qui dispute les matches. Cela relève de mes propres fonctions. Déjà quand j'ai intégré le club, il y'avait une pépinière de grand footballeurs. Dernièrement, j'ai donné mon accord pour Abderrazak Lamnasfi et Amine Kabli qui évoluaient au MAT. Mouard Fallah et Hamid Nater ont rejoint le club au mercato hivernal. Parmi les vingt-deux joueurs de l'équipe, je choisis ceux qui ont envie de jouer, ceux qui montrent des réactions positives à travers les entraînements. Ce n'est pas en injectant les meilleurs joueurs qu'on réussit toujours. C'est un atout à double tranchant. A titre d'exemple, pour la première fois de son histoire, l'équipe a été éliminé dans le premier tour de la ligue arabe des champions. C'est une catastrophe totale. C'est aussi le seul point noir que j'ai gardé durant cette année. Contre le Cap-Verdienne du Sporting Praia, les joueurs pouvaient remporter la victoire par 5 ou 4 buts à 0. Mais, c'est difficile de diriger une équipe regroupant des stars. Pour ces raisons, nous sommes en train de former des joueurs cadres en l'occurrence, Tarik Jermouni, Jawaf Ouaddouch et Keddioui. Que pourriez-vous dire au sujet du poste d'entraîneur de la sélection nationale ? Je suis pour un entraîneur ou un Teamwork marocain. Il est important de signaler qu'une seule personne ne peut pas coacher l'équipe première, l'équipe nationale des joueurs locaux et l'équipe olympique. Toutefois, Je ne suis pas contre un grand entraîneur étranger. Personnellement, je suis au service du football national. Six joueurs de mon équipe évoluent actuellement dans l'équipe nationale des locaux. Ceci dit, je participe indirectement au développement du football national. La problématique du gazon synthétique soulève plusieurs questions. Quelle est votre point de vue ? J'ai joué sur le gazon synthétique en 2000 au Canada dans les jeux de la francophonie. Nous n'avions jamais eu de problèmes. A mon avis, c'est juste une question d'adaptation. Aussi, il est préférable de jouer sur un gazon artificiel que sur des pelouses naturelles mais mal entretenues.