La ville du détroit accueillera, du 28 au 1er juin, la 9ème édition du Festival Tanjazz, un évènement musical qui renforce la richesse culturelle et les attraits touristiques de Tanger. «Le jazz est avant tout une musique de liberté. Ni prisonnier de son passé ni angoissé par son futur, le jazz vit intensément son présent. Ouvert à toutes les influences de l'Extrême-Orient à l'Extrême occident, il met l'improvisation au cœur de sa musique», affirme Philipe Lorin, président de la fondation éponyme organisatrice de Tanjazz. Ainsi c'est à Tanger où fusionnent tant d'atmosphères, de rêves et de cultures et où s'exprime cet esprit d'ouverture propre au jazz de la 9ème édition du festival. Des Jardins de la Mendoubia, pour les premières éditions, aux pelouses du club de Cricket en 2007, Tanjazz se déplace cette année au centre-ville. Le festival pose en effet ses quartiers au sein des institutions italiennes du Palais Moulay Hafid. C'est au sein de ce site superbement restauré que seront aménagées les deux scènes principales qui accueilleront deux concerts quotidiens, à 19h30, sur la Scène Comarit et à 22h30 sur la Scène BMCI. Le lieu hébergera également deux espaces festifs en after : le Castel Palace où la musique n'est pas seulement à écouter mais aussi à danser de 22h à 3h du matin; et le Glenfiddich Club où il est conseillé de réserver sa table pour continuer à swinguer toute la nuit. Côté programme, c'est un jazz sans frontière et sans idées préconçues qui sera offert en partage. Les amateurs avertis ou non-initiés découvriront les accords de guitare manouche de Bireli Lagrène en duo avec Sara Lazarus, le latin jazz du prodigieux pianiste cubain Chuchito Valdès associé au flûtiste Leonel O Zuniga et le Havana Street Band. Les Jazz Me Do, un incroyable octet belge, interpréteront les tubes des Beatles en arrangements de jazz jusqu'au funk blues made in Chicago du trompettiste Boney Fields avec The Bone's Project. Le groupe M'Oudswing jettera une passerelle entre le jazz de Philadelphie et les rythmes d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient. Aussi seront de la fête des groupes de la nouvelle scène marocaine notamment le groupe Numydia qui explore la musique marocaine dans son ensemble. Du sud jusqu'au nord du pays, ce groupe puise son inspiration dans la terre marocaine. Numydia nous ouvre la voie vers une musique en mouvement où chante la tradition marocaine au son de la modernité. Également Mazagan, le groupe du « Chaâbi groove », offrira un grand mélange de chant rural et de son urbain. Une sauce bien épicée, un vrai carrefour sonore où fusionnent les affinités musicales les plus variées : Reggae, ragga, chaâbi, rock, Jazz, funk, etc… Tanjazz 2008 ne présentera pas que des concerts de musique, mais offrira également des projections sur grand écran, de la collection de Jo Milgram, une somme unique au monde de films de jazz de la période allant de 1916 à 2005, collectés tout au long d'une vie de passion et présentés chaque jour au cinéma Rif et à la nouvelle cinémathèque de Tanger. Sont également programmés à l'Espace exposition du Palais des institutions italiennes, une rétrospective photo de Tanjazz par Pascal Bouclier et Jean-Luc Poudou, fidèles au festival depuis sa genèse ; ainsi que l'exposition «Jazz is Female», série de portraits de femmes chanteuses par Cédric De Lievre, dont l'image de Billie Holiday est reprise sur l'affiche de cette 9ème édition.