La 5-ème édition du Festival international de jazz Tanjazz s'est ouverte, mardi soir à Tanger, par la présentation en plein air d'un florilège de morceaux musicaux exécutés par le groupe Gnaoua Expresse. C'est le groupe Gnaoua Expresse qui a eu la tâche de donner le coup d'envoi de la 5-ème édition du Festival international de jazz Tanjazz qui s'est ouverte, mardi soir à Tanger. Le spectacle de ce groupe a été suivi d'un concert de musique animé par la Tunisienne Samiha Ben Saïd, Stephan Athanas et l'ensemble ContempArabic Jazz. Dédiée aux grandes dames de jazz, cette édition sera marquée par la présence de huit femmes, dont l'Américaine Stacey Kent, une des révélations de ces dernières années, la musicologue égyptienne Samiha Ben Saïd, connue pour ses fusions magiques de musique arabe savante et de jazz, et des chanteuses Corine Letellier et Isabelle Marchand, dont la virtuosité renvoie aux premières années de naissance de cet art, en Afrique d'abord puis en Amérique où il a connu son apogée. Musique afro-cubaine, rythmes latins inspirés des compositions orientales, harmonies modernes et autres concerts sont également au menu de cette manifestation, qui ambitionne à la fois d'être le plus grand festival de jazz en Afrique, et de conforter le rayonnement international de Tanger et son identité culturelle et touristique plurielle. Selon les initiateurs de ce festival, l'idée d'organiser cette rencontre à Tanger tient au fait que les différentes études relatives à l'art du jazz s'accordent à souligner que ce qui est communément appelé, aujourd'hui, fusion du jazz ou world music est bel et bien né à Tanger. Fondée dès le départ sur la paix, la spiritualité, la cohabitation et la tolérance, la ville du détroit devra vibrer, du 18 au 24 courant, aux rythmes universels d'un art qui s'enrichit, au fil des années, par l'apport des différentes cultures et civilisations.