La 9ème édition du festival Tanjazz s'est clôturée dimanche 1er juin. Une ambiance festive a marqué cet évènement musical qui a pour objectif l'animation et la promotion de la ville. La ville du détroit a vibré, du 28 mai au 1er juin, au rythme du jazz. Comme chaque année, une ambiance festive a marqué cet événement musical qui a pour objectif l'animation et la promotion de la ville. «Cette édition comporte plusieurs nouveautés, ce qui a permis d'attirer beaucoup de monde», a souligné le président de la fondation éponyme organisatrice de Tanjazz, Philipe Lorin. Les plus importants concerts ont eu lieu au Palais des institutions italiennes plus connu sous le nom du Palais My Hafid. «C'est un glorieux palais avec beaucoup de terrain autour et des possibilités de se restaurer et d'entendre la musique dans un cadre magnifique», a assuré M. Lorin, faisant remarquer que ce festival a été marqué aussi par des concerts gratuits organisés sur la place des Nations où se sont produits de très bons groupes de musiciens tels que Mazagan, Fouad Hani, Numydia ainsi que Mokhtar Samba qui ont réussi à rassembler plusieurs milliers de personnes. Cette 9ème édition a été marquée aussi par la prestation de grandes célébrités du jazz tels que Chuchito Valdès avec Leonel O Zùniga & Havana Street Band et Bony Fields & the Bone's Project. Mais le grand absent du festival fut le musicien et le guitariste de jazz Biréli Lagrène qui s'est excusé au dernier moment. Ce dernier devait se produire, vendredi dernier, avec la chanteuse de jazz Sara Lazarus et d'autres musiciens au Palais des institutions italiennes. «Comme Biréli Lagrène n'as pas pu venir, il va être remplacé par le très grand bluesman de Chicago, Hugo Lippi. Comme nous le connaissons bien et nous avons déjà joué avec lui, nous allons interpréter ensemble un répertoire qu'on a fait ensemble il y a deux ans. Nous rendons, ce soir à travers ce concert, un hommage à James Brown», a révélé la chanteuse française Sara Lazarus. Outre la place des Nations, les organisateurs ont programmé au cours de ce festival des concerts destinés au grand public dans les plus importants sites de la ville. «Nous nous sommes produits depuis le premier jour à la Casbah, sur la place de France et la corniche. C'est une bonne initiation grâce à laquelle on encourage tous les Tangérois à participer à ce festival de jazz. Et en tant que groupe de musiciens amateurs, nous avons énormément le plaisir d'être choisis pour jouer devant un tel public très accueillant et chaleureux. Il n'est pas manifestement habitué à notre style. Car notre répertoire est puisé de la musique de La Nouvelle-Orléans. Mais ils ont montré un grand intérêt pour notre musique qui se distingue par sa convivialité qui touche à tout le monde», a expliqué René Neveu, chef du groupe français Compagnie Digue Bazar. Cette édition a réservé un espace expositions au Palais des institutions italiennes autour de Tanjazz. Il s'agit d'une rétrospective de ce festival depuis son lancement en 1999. Cette exposition a présenté des œuvres de deux photographes français et habitués de cet événement musical, Pascal Bouclier et Jean-Luc Poudou. «Jazz is Female» a été le thème de la deuxième exposition du photographe belge, Cedric De Lièvre qui y a exposé une série de photographies de grandes chanteuses de jazz. La programmation s'est distinguée aussi par la projection des films sur la musique de jazz et les danses swing tirés de la collection Jo Milgram.