La région de Dakhla-Oued Eddahab attire de plus en plus les investisseurs internationaux. Les derniers hommes d'affaires à s'y intéresser sont les Emiratis. Des administrateurs du holding émirati Alqudra ont effectué lundi une visite de prospection au sud du Maroc. Lors de cette visite, des éclaircissements sur les opportunités d'investissement dans la région de Dakhla-Oued Eddahab-Lagouira ont été fournis à ce groupe d'administrateurs, par les acteurs économiques de la région. C'est ainsi que Abdellatif Ennahli, directeur de l'Agence urbaine de Dakhla, a présenté toutes les possibilités d'investissement dans cette région, les exonérations fiscales dont bénéficient les investisseurs étrangers, ainsi que les facteurs qui ont incité de grands holdings internationaux à venir y investir, notamment dans le secteur de la pêche maritime, l'industrie agroalimentaire et le tourisme. Dans une déclaration à la presse à l'issue de ces réunions, Ali Nasser, chef du département agricole du holding Alqudra, a indiqué que son groupe compte injecter des investissements importants dans cette région, qu offre plusieurs avantages pour séduire les investisseurs. D'ailleurs, et de l'avis des acteurs économiques de la région, Dakhla-Oued Eddahab-Lagouira offre plusieurs occasions de réussite et dispose de tous les atouts nécessaires pour un éventuel décollage socio-économique. Parmi les secteurs clés de cette région, on trouve en premier lieu le potentiel agricole, du fait que la superficie agricole s'étend sur 1 million d'hectares. À ce jour, l'exploitation agricole est concentrée sur 529,5 ha à l'intérieur de six périmètres irrigués qui courent sur 1 434 ha, dans un rayon de 70 km autour de la ville de Dakhla. Cinq des périmètres sont équipés de serres et de systèmes d'irrigation rationnelle qui engendrent des productions hors sol de grande qualité. Les tomates, concombres et melons sont exportés vers les marchés nord-américain, européen et celui de l'ex-bloc soviétique. Dans le périmètre de Tawarta, l'exploitation agricole est pratiquée en plein champ de manière traditionnelle par 72 agriculteurs disposant chacun d'une parcelle d'environ 0,5 ha. D'importantes réserves foncières sont disponibles et offrent d'excellentes opportunités d'investissement dans l'agriculture. L'industrie agroalimentaire arrive en deuxième lieu, cette industrie regroupe 92 entreprises locales, dont 2 unités de production de glace, 78 unités de congélation, traitement et conditionnement des produits de la pêche et une unité de production de lait de chamelle. La région de Dakhla-Oued Eddahab-Lagouira offre également d'importantes richesses halieutiques. L'importance du secteur a ainsi favorisé l'établissement d'un centre de qualification professionnelle maritime. Les formations dispensées permettent aux entreprises de recruter des techniciens et des ouvriers spécialisés. Un centre de qualification professionnelle agricole offre également des formations en horticulture. Celles-ci sont mises à contribution au sein des exploitations agricoles, mais pourraient également bénéficier aux éventuelles unités de transformation et de conditionnement de fruits et légumes. 600 personnes s'occupent de l'élevage des dromadaires, dont 10 sont investies dans la production de lait de chamelle. Le troisième secteur, est le tourisme, puisque la région Dakhla-Oued Eddahab-Lagouira représente une destination balnéaire de choix. En bordure de l'Atlantique, la région est caractérisée par des vents forts et réguliers qui font le bonheur des amateurs de surf, voile, sky surf et delta plane. En revanche, de l'autre côté de la péninsule de Dakhla qui s'étend sur 400 km2, la baie offre des eaux plus calmes aux apprentis et aux baigneurs moins téméraires et permet de pratiquer d'autres sports nautiques comme le jet sky, la plongée, l'apnée. Les richesses halieutiques de la région, composées notamment de thons et d'espadons, permettent aux amateurs de pêche de s'adonner à la pêche à la ligne.