La polémique autour de la nature du prochain congrès de l'USFP a été tranchée samedi, à l'issue des travaux de la 10ème session de son conseil national. Le conseil national de l'USFP a finalement opté pour un congrès «ordinaire», en lieu et place d'un «congrès extraordinaire» voulu par les partisans du dirigeant partant Mohamed Elyazghi. Réuni samedi dernier à Rabat, le Conseil, - une sorte de « Parlement » du parti -, a tranché la polémique en se prononçant en faveur d'un congrès ordinaire, sans toutefois réussir à fixer une date à la tenue de ce que l'on peut désormais appeler « le 8ème congrès ordinaire de l'USFP ». La décision a été saluée par le commun des militants USFP. Evoquant l'option d'un «congrès extraordinaire», un militant socialiste a affirmé que «cette formule permet de répondre uniquement à la question du leadership alors que la crise actuelle de l'USFP est beaucoup plus compliquée ». « Le congrès ordinaire, qui garantit la participation à tous les militants socialistes, USFP ou non USFP, permettra de remédier à la crise politique et organisationnelle qui affecte notre parti», renchérit un autre. Le verdict, que vient de rendre le conseil national, vient donc donner satisfaction à la majorité des militants. Reste la question houleuse de la préparation de ce congrès. Le conseil national a établi les critères devant présider à la constitution de la commission préparatoire du congrès, prévu sinon au mois de mai, au plus tard en juin prochain. Interrogé sur les critères en question, Ahmed Zeïdi, chef du groupe parlementaire de l'USFP, a affirmé que l'adhésion à cette commission est ouverte aux membres du conseil national. Une liste circule déjà entre les membres de ce conseil, qui sont appelés à se prononcer dans un délai d'une semaine (jusqu'à samedi prochain). Outre le «timing », «la plate-forme politique» du 8ème congrès et bien d'autres points en rapport avec cette grand-messe, la commission préparatoire aura pour tâche «d'examiner, en sous-commissions, les volets économique, social, organisationnel et logistique de ce rendez-vous», a indiqué M. Zeïdi dans une déclaration hier à ALM. Au-delà du congrès, le conseil national de l'USFP a présenté un rapport d'évaluation de l'exercice du parti depuis le gouvernement d'alternance, ce qui a donné lieu à un débat passionné. Notamment sur la question épineuse de la détermination des responsabilités dans la « régression » enregistrée par le parti lors du scrutin du 7 septembre 2007, ajoutée aux difficiles tractations autour de l'octroi des portefeuilles ministériels. Une partie importante du conseil national a conclu que la responsabilité devait être assumée de manière collective, par tous les membres du bureau politique. La démission de Mohamed Elyazghi, ainsi que de son adjoint Abdelouahed Radi, avait suscité la tension. Une majorité des militants USFP avaient accusé les membres du bureau politique d'avoir voulu faire de M. Elyazghi un «bouc émissaire», après l'avoir poussé vers la porte de sortie. Ce n'est que partie remise …