Lors de la réunion du Conseil national de l'USFP, qui s'est déroulée vendredi et samedi à Rabat, Mohamed Elyazghi a affirmé qu'il ne sera pas candidat au poste de Premier secrétaire. Mohamed Elyazghi vient de couper court à toutes les allégations quant à un probable retour au poste de Premier secrétaire de l'USFP. Le dirigeant démissionnaire a affirmé ne pas avoir l'intention de briguer ce poste. Il a révélé cette décision lors de sa participation aux travaux de la 9ème session du Conseil national qui se sont déroulés vendredi et samedi au siège du parti à Rabat-Agdal. Précisant avoir participé à «une partie des travaux du Conseil national, suite à une invitation du bureau politique de l'USFP», M. Elyazghi a fait part de sa «détermination à continuer à servir le parti en tant que membre du Conseil national», laissant entendre qu'il ne briguera pas non plus un poste en tant que membre du bureau politique. Cette décision a été accueillie avec une grande considération par nombre de militants du parti. «Cette décision mérite respect et considération, elle facilitera sans doute la tâche au parti puisqu'elle lui permettra de faire l'économie d'un long débat sur la possibilité du retour de M. Elyazghi à la tête du parti», s'est félicité Hassan Tarek, membre du Conseil national et ancien secrétaire général de la Jeunesse ittihadie. Quoi qu'on en dise, la tâche de l'USFP ne sera pas de tout repos. La question épineuse de la «nature» du prochain congrès, - ordinaire ou extraordinaire -, ni celle de sa date, n'ont pas été tranchées. Le débat sur cette question fondamentale a été renvoyé au 26 janvier prochain, date jugée «cruciale» à la clarification de plusieurs zones d'ombre qui continuent de planer sur le prochain congrès, dont notamment la structure de la commission préparatoire. Une tendance s'est toutefois dégagée de manière saillante lors de la récente réunion du Conseil national, où plusieurs militants se sont dit favorables à la tenue d'un congrès ordinaire. «L'option d'un congrès extraordinaire a été écartée par nombre de militants, pour la simple raison que cette formule permet de répondre à la seule et unique question du leadership», a expliqué un militant de l'USFP. «Cette formule restreint, par ailleurs, le nombre des intervenants, puisqu'elle limite la participation aux seuls membres du Conseil national, des secrétariats régionaux et provinciaux», a-t-il ajouté. «Le congrès ordinaire, et seulement le congrès ordinaire, permettra de remédier à la profonde crise politique et organisationnelle à laquelle le parti fait face actuellement», a-t-il insisté. «La situation complexe que traverse aujourd'hui l'USFP nécessite un débat ouvert et généralisé, il doit s'élargir aux autres composantes de la gauche», a-t-il plaidé. S'agissant du timing du prochain congrès, le bureau politique de l'USFP avait proposé vendredi dernier à l'ouverture des travaux du Conseil national la période du printemps 2008. Le mois de mars avait déjà été avancé comme une date idoine par le même bureau politique, mais la question relève du Conseil national. Réponse le 26 janvier, lors de la tenue de la 10ème session de ce Conseil.