Deux protocoles de partenariat visant à dynamiser le financement des entreprises industrielles marocaines de l'agroalimentaire par le marché boursier ont été signés, vendredi à Rabat, au terme d'une conférence réunissant l'ensemble des acteurs concernés. Le premier vise à encourager les acteurs économiques du secteur industriel marocain à saisir les opportunités de financement offertes par la Bourse. Les signataires sont le ministre de l'Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour, le président de la CGEM, Chakib Alj, la président de l'AMMC, Nezha Hayat, et la DG de la Bourse de Casablanca, Tarik Senhaji. Le second protocole est signé par Senhaji, le président de la FENAGRI, Abdelmounim El Eulj, et le président de la FENIP, Hassan Sentissi El Idrissi, avec l'objectif d'accompagner les entreprises agroalimentaires et de la pêche dans leur accès aux mécanismes de financement du marché boursier. Lire aussi | Face à la flambée des viandes, le gouvernement augmente les quotas exempts des droits d'importation Le recours au financement boursier stimule l'émergence de nouvelles industries, renforce la création de valeur et favorise la génération d'emplois, a déclaré Ryad Mezzour, au cours de cette rencontre organisée en collaboration avec la Bourse et la FENAGRI. Le marché boursier constitue un levier pour le financement de l'industrie nationale, en particulier du secteur agroalimentaire, a-t-il dit, estimant que ce mécanisme se veut aussi un outil puissant pour les entreprises industrielles qui souhaitent se développer, innover, adopter de nouvelles technologies ou améliorer leur productivité. D'après la présidente de l'AMMC, le secteur agroalimentaire présente des enjeux stratégiques pour la croissance économique et le développement durable du pays, notant qu'il constitue un levier essentiel pour la sécurité alimentaire. Cependant, il reste confronté à plusieurs défis, notamment en matière de compétitivité et de vulnérabilité aux effets du changement climatique. Lire aussi | Suspension des taxes sur le riz : un des leviers pour stabiliser le marché alimentaire en 2025 Les entreprises du secteur agroalimentaire sont des candidates idéales pour une introduction en Bourse, ce qui favorisera davantage le développement de ce secteur stratégique, a, de son côté considéré, Chakib Alj. La croissance de l'économie nationale repose également sur la diversification des moyens de financement, notamment par la promotion de la Bourse de Casablanca, a-t-il ajouté, réaffirmant l'engagement de la CGEM dans cette dynamique, avec une feuille de route ambitieuse et concrète. Lire aussi | Industrie agroalimentaire. Eyad Sobh: «Le contrat-programme est en cours de finalisation» Cette conférence a été l'occasion pour les dirigeants des entreprises cotées à la Bourse de Casablanca, comme Mutandis, Cosumar, Dari Couspate et Cartier Saada, de partager leur expérience et leur vision sur le choix stratégique du financement boursier pour soutenir leur croissance.