L'Association du transport aérien international (IATA), a fait savoir que le trafic mondial de passagers aériens a battu un record en 2024, avec une hausse de plus de 10% sur un an et d'environ 4% par rapport à 2019, l'année de référence avant la pandémie de Covid-19. Dans un communiqué, l'IATA, dont le siège exécutif est basé à Genève, précise que l'année 2024 totalise ainsi 4,89 milliards de passagers-kilomètres, l'indice de référence, contre 4,44 en 2023 (et 4,54 en 2019). En 2020, année du début de la crise sanitaire, ces volumes avaient chuté à 1,78 milliard. Cette organisation, qui fédère quelque 340 compagnies représentant plus de 80% du trafic mondial, avait indiqué début décembre qu'elle s'attendait à un record en 2024. Et elle est convaincue que le trafic continuera d'augmenter cette année, et anticipe une hausse de 8%. Ce sont surtout les voyages internationaux qui ont tiré la tendance en 2024 (+13,6%). Mais la fréquentation des vols intérieurs a également progressé de 5,7%. Les compagnies d'Asie-Pacifique, leaders mondiales, ont été les plus dynamiques (+16,9%), devant les transporteurs européens (+8,7%) et nord-américains (+4,6%). Pour ce qui est de l'offre, l'IATA relève que malgré une hausse (+8,7%), les capacités des compagnies n'ont pas totalement suivi la demande, aboutissant à un taux de remplissage des avions sans précédent (83,5%, soit +1,3 point). Ceci s'explique notamment par « les difficultés des chaînes d'approvisionnement qui ont restreint les livraisons de nouveaux avions et limité la disponibilité de leurs appareils », a déclaré le directeur général de l'IATA, Willie Walsh, « À l'horizon 2025, tout porte à croire que la demande de voyages continuera de croître, bien qu'à un rythme modéré de 8 %, plus conforme aux moyennes historiques », a-t-il relevé. Le désir de profiter de la liberté que permet l'avion met en lumière certains défis, a-t-il, toutefois, noté, citant notamment le tragique accident survenu cette semaine à Washington qui « nous rappelle que la sécurité nécessite des efforts constants ». Il a également évoqué l'engagement des compagnies aériennes à réduire à zéro leurs émissions de carbone d'ici à 2050, notant que l'offre de carburant aviation durable (SAF) est insuffisante et que les coûts doivent baisser. S'agissant du fret aérien, il a également battu des records en 2024, avait indiqué l'IATA dans un communiqué distinct. Sous les effets du succès du commerce en ligne et des tensions géopolitiques qui ont pénalisé le fret maritime, ses volumes ont crû de plus de 11%.