Depuis un certain temps, les pays occidentaux, par médias interposés, cultivent savamment un amalgame –facile - entre résistance et terrorisme. Les pays arabo-musulmans se rendent de plus en plus compte de la nécessité d'insister sur la distinction entre «terrorisme» et droit à la résistance contre l'occupation de leurs territoires. Et ce, notamment en référence à la lutte pour un Etat palestinien, dont ils font une condition pour la paix. L'opinion publique arabe dénonce l'amalgame entre Islam et terrorisme, qui refait surface depuis les attentats du 11 septembre aux Etats-Unis. Tout le monde comprend –et ressent encore - l'émotion suscitée après les attentats odieux qui ont coûté la vie à des milliers de victimes innocentes. Mais, faut-il pour autant céder à la facilité d'affirmer que le terrorisme est le seul fait des Arabes et autres Musulmans ? Et Oussama Ben Laden représente-t-il l'archétype du musulman ? Mais, trop tard. Car, dans sa première réaction à chaud, le président américain George W. Bush avait donné le ton en déclarant qu'il s'agissait là d'un choc des civilisations et que l'Occident allait devoir se livrer à une véritable croisade. Erreur de communication ? Voire. Même s'il a ensuite essayé de rectifier le tir, le chef de l'Exécutif américain avait dit tout haut ce que beaucoup d'esprits étroits pensaient tout bas. Et la meute était lâchée. La position s'explique par le fait qu'Israël qualifie de terrorisme toute résistance à l'occupation israélienne. Pour en revenir à la question palestinienne, il s'agit de dire et de répéter qu'il y a là une terre spoliée et dont les propriétaires légitimes se battent pour la récupérer. Et pour toute la communauté musulmane, la poursuite de l'occupation israélienne signifie la poursuite de la résistance. Les Palestiniens, qui continuent de manifester, bravant les tirs à balles réelles de l'armée israélienne ne sont ni fous, ni fanatiques. Ils sont simplement poussés à bout, désespérés. Pour être plus direct : si Washington veut éradiquer le terrorisme, il n'a qu'à se tourner vers Israël. Même si cela peut paraître simpliste, c'est dans cette direction que doivent se concentrer les efforts américains de persuasion, de lobbying, voire de pressions. Tel-Aviv détient en effet les clés de la cessation des hostilités au Proche-Orient. Mais, fort de l'appui et du parapluie U.S, le Cabinet Sharon persiste dans sa politique … terroriste et n'en finit pas de couper tous les ponts qui pourraient mener vers la paix et la coexistence pacifique.