Quinze personnes dont huit jeunes filles et sept femmes ont trouvé la mort à Bin Lemdoun à Casablanca lors d'une cérémonie de henné. Jeudi vers 21 heures, au quartier Bin Lamdoun, rue 49 immeuble 46, Aïn Chock, une cérémonie de henné et de déclamation du coran à l'occasion de la nuit du destin «Laylat Al Qadr», organisée par la section de l'association d'éducation et d'estivage (ATT) dans la préfecture de Aîn Chock-Hay Hassani, commence. Une centaine de jeunes filles, âgées de moins de dix ans, de l'école Yacoub Al Mansour, sise dans le même quartier, et quelques mères ont été au rendez-vous. Ghizlane N., 8 ans, élève à l'école Yacoub Al Mansour, ayant miraculeusement échappée à la mort, raconte comment cette cérémonie a tourné au drame. «Les femmes préparaient le thé et chaque fille attendait son tour. La spécialiste en la matière était installée au fond de la chambre. À côté d'elle sur une grande table, tous les ingrédients et outils nécessaires. Du henné, des seringues, une bouteille de diluant et une bonbonne de gaz de 3 kg. Une fille renverse involontairement la bonbonne du gaz, qui était alors allumée, sur la bouteille du diluant. Le feu s'alluma rapidement ». Prises de court par la peur, femmes et filles se précipitèrent d'un seul coup pour quitter les locaux. Les escaliers très réduits de l'immeuble ne permettant pas la sortie d'un tel nombre de personnes, notamment dans ces conditions de panique. Cela a causé un encombrement terrible ayant asphyxié les victimes dans les escaliers. Bilan : huit filles, âgées de moins de dix ans et sept femmes, ayant entre 35 et 40 ans, ont trouvé la mort et un homme a été blessé lors d'une chute et évacué par les soins de la protection civile sur l'hôpital Aboulwafa. Selon des témoignages recueillis sur place, le bilan faisant état de plus de 15 morts, (Chayma Tikaoui, Chayma Channouf, Rabha Jermouni, Karima Amzil, Asmaa Adouichi, Wafa Bouhafsse, Sanaa Akdaghi, Chayma Assaouab, Nadia Mohiddine, Latefa Deliasse, Zayneb Marsoul, Najia faouzi, Fatima Ziouani, Amina Bikri, Malika Ouardi). Aurait été plus lourd s'il n'y avait l'intervention des voisins et de certains passants avant l'arrivée des éléments de la protection civile. En dépit du manque des moyens, ces derniers ont effectué les opérations de secours et trois filles ont été sauvées.