La délégation marocaine se rend à New York pour préparer les négociations avec le Polisario. Cette délégation sera présidée par Chakib Benmoussa, ministre de l'Intérieur. Chakib Benmoussa, ministre de l'Intérieur, va présider la délégation des négociateurs marocains dont une grande partie se trouve déjà à New York. Selon des sources informées, le ministre de l'Intérieur présidera également une sorte de "commission technique" composée de Mohamed Cheikh Biadillah, ministre de la Santé, de Mostafa Sahel, représentant du Maroc à l'ONU, de Khelli Henna Ould Errachid, président du Corcas, et de Khalid Zerouali, gouverneur au ministère de l'Intérieur chargé de la direction de la migration et de la surveillance des frontières. C'est à cette commission qu'il reviendra d'arrêter, avec la délégation polisarienne, les détails du déroulement des négociations proprement dites: qui prendra la parole en premier, qui s'exprimera au nom de la délégation, le temps que dureront les réunions... les premières rencontres, programmées les 18 et 19 juin, feront figure de prise de contact entre les deux délégations. L'équipe des négociateurs marocains, à en croire les mêmes sources, sera également présidée par Chakib Benmoussa et comprendra les ministres délégués Taeïb Fassi Fihri et Fouad Ali El Himma, en plus de Mohamed Yassine Mansouri, patron de la DGED, Khelli Henna Ould Errachid et Mostafa Sahel. Du côté du Polisario, l'équipe des négociateurs est également connue. Elle regroupe des responsables séparatistes connus pour leur "radicalisme" et surtout les liens plus que privilégiés qu'ils entretiennent avec les pouvoirs d'Alger. Cette délégation sera présidée par Ali Mahfoud Beiba, président du "Parlement" de la RASD, et comprendra Brahim Ghali, ex-ministre de la Défense et représentant du Polisario à Madrid, Mohamed Khaddad, représentant des séparatistes à l'ONU, en plus de Bachir Sghir, directeur du cabinet de Mohamed Abdelaziz et chargé des relations avec Alger. Mohamed Salem Ould Salek, ministre des Affaires étrangères de la RASD, sera dans les parages également à New York pour suivre l'évolution des choses lors de cette première rencontre. Avant cette première prise de contact aux Etats-Unis, les séparatistes ont de nouveau multiplié les provocations tantôt en essayant de piéger le Maroc pour le pousser à briser le cessez-le-feu comme ce fut le cas récemment à Bir Moghrein, tantôt en multipliant les sorties médiatiques remettant en cause la "bonne foi" du Maroc ou alors en menaçant ouvertement de reprendre les armes. Si la communauté internationale, qui a exigé et encouragé de telles négociations, des sources informées affirment que rien de concluant ne pourrait résulter de ce premier round tout en en soulignant, toutefois, le fait positif de voir les parties réunies autour de la table des négociations. Des rencontres seraient également à l'ordre du jour avec le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, qui avait été appelé, dans la résolution 1754 du Conseil de sécurité, à soumettre à ce dernier un rapport sur l'évolution des négociations avant la fin du mois en cours. Dans une précédente déclaration officielle de l'ONU, il a été affirmé que la Mauritanie et l'Algérie seront présentes lors de ces rencontres de New York «Des entretiens directs ou de proximité avec les différentes parties constitueront une première étape du processus de négociations», a souligné l'ONU qui précise que ces rencontres seront dirigées par Peter Van Walsum, l'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU pour le Sahara.